27/03/01
Inktomi
étend son territoire sur le marché du streaming
L'engouement
actuel pour la diffusion multimédia en continu, que
l'on désigne par le terme générique de
"streaming", représente une opportunité
pour les fournisseurs de logiciels
d'infrastructure. Inktomi
a choisi d'investir ce marché porteur avec une solution
combinant logiciels et réseau de serveurs. Et,
de fait, au lieu de détailler les spécifications
de son logiciel de cache Traffic Server, Inktomi préfère
aujourd'hui évoquer sa "Content Distribution Suite",
une solution qui répercute chaque mise à jour
sur l'ensemble des serveurs d'un réseau dédié
à la diffusion de contenus multimédias. "L'objectif,
précise le directeur marketing d'Inktomi lors d'un
entretien dans les locaux de JDNet Solutions, est de
rendre possible un service de diffusion à haut
niveau de disponibilité". Une disponibilité
indispensable pour mettre en oeuvre des modèles économiques
autour de la diffusion de contenus multimédias.
Les
défis du streaming : débits et business
models
Pour
atteindre - voire garantir - ces débits indispensables
à la diffusion de contenu audio-visuel en ligne, les
fournisseurs de contenu doivent prendre en compte tous les
éléments constitutifs de l'architecture, du
serveur au logiciel client en passant par les technologies
de cache ou encore de compression. Une qualité de service
qui doit aussi entrer dans le cadre budgétaire, moyennant
une bonne gestion de la bande passante.
A cette fin, Inktomi mise sur
son réseau de serveurs qui, en
stockant "intelligemment" les informations diffusées,
participent à rendre la diffusion plus fluide.
Equipés de logiciels maison, ces serveurs, illustre
Joe Frost, permettent à un fournisseur de contenus
norvégien de réaliser "un million de dollars
par an d'économie, avec un retour sur investissement
au bout de seulement 3 mois". Il convient sans doute
de préciser que les contrats passés par Inktomi
portent, dixit Joe Frost, sur "des sommes correspondant
à plusieurs millions de dollars"... Quel que soit
la maturité de leur business model, les webTV représentent
dès à présent un marché juteux
pour les 110 collaborateurs de la société Inktomi.
Et en Europe, plus particulièrement, Inktomi annonce
d'ores et déjà le lancement de produits conçus
pour le marché émergeant des prochaines générations
de mobiles d'ici à 2003.
Une forte politique de partenariats
Les
réseaux de Madge Web ou encore ceux de Digital Island,
deux poids lourds mondieux du secteur, se sont équipés
de solutions logicielles Inktomi. "Sur
60 réseaux de distribution recensés, seul Akamai
n'utilise pas une technologie Inktomi", affirme Joe Frost.
Face à ce concurrent qui dispose de "800 serveurs
répartis à travers le monde", dixit notre
interlocuteur, "Inktomi est une trop petite structure
pour agir seule". D'où une politique de partenariats
extensive : l'éditeur dispose ainsi d'un réseau
de 50 à 60 éditeurs logiciels partenaires, à
l'instar de Symantec. De plus, Inktomi a aussi signé
une série de partenariats avec des constructeurs comme
Hewlett-Packard, Compaq, Sun et des cabinets de consulting
tels que Cap Gemini - Ernst&Young ou KPMG.
Akamai n'est pas le seul concurrent
d'Inktomi. Figurent aussi dans cette liste des acteurs comme
CacheFlow, NetAppliance mais aussi Cisco et Novell. Avec un
marché estimé à 8 milliards de dollars
pour la seule activité de caching, Joe Frost semble
se réjouir du "grand avenir" des activités
liées au streaming.
"Le streaming décollera seulement si nous en faisons
une expérience agréable pour le spectateur".
Dès lors, mais pas avant, l'homme de marketing semble
convaincu que des modèles économiques pertinents
pourront émerger.[Pascal
Bories, JDNet]
|