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30/03/01

Comment ebanking.fr joue la carte de la personnalisation

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"Le time to market !" C'est avec cet argument qu'Olivier Jacquemin, directeur du développement informatique, justifie ses choix pour l'architecture technologique d'ebanking, la banque en ligne du groupe Belge Fortis (voir article). "Pour tenir nos délais, nous avons décidé de nous concentrer en interne sur le front office Web et d'externaliser le back office bancaire." De manière classique, ce front office se compose d'une architecture à trois niveaux avec, pour point d'entrée, des serveurs Web iPlanet, puis une plate-forme Broadvision et enfin une base de données Oracle. "Le choix de Broadvision a été guidé par notre volonté de proposer des fonctions de personnalisation assez élaborées dès l'ouverture du site", précise l'intéressé. Un comportement peu ordinaire puisqu'en général, les sites n'exploitent que très progressivement les fonctions de personnalisation. "Nous avons voulu nous différencier", justifie Olivier Jacquemin. Et, de fait, la plate-forme traite d'ores et déjà une centaine de règles, de la plus élémentaire (affichage du nom du client) à la plus sophistiquée (proposer des choix d'investissement qui correspondent au profil bancaire analysé).

Le middleware de Sema à la rescousse
Pour le moment, ebanking exploite la version 5.0 de Broadvision mais compte bien migrer vers la 6.0, réécrite pour tirer parti notamment du modèle de composants J2EE alors que la V 5.0 s'en tient à Corba. "Cela nous facilitera le travail d'intégration", précise Olivier Jacquemin. Car ce front office Web doit bien entendu dialoguer avec le back office bancaire qu'ebanking a choisi d'externaliser chez Cortal. Une plate-forme qui comprend notamment le progiciel bancaire Investiciel de Sema. L'interfaçage entre le front et le back a, lui aussi, été confié à Sema qui utilise à cette fin un middleware maison. "Il s'agit d'un ensemble de bibliothèques C++ qui jouent les intermédiaires entre le 'Financial Server' de Broadvision et le progiciel Investiciel, détaille notre interlocuteur. Et, c'est la seule solution que nous avons trouvée pour assurer une bonne synchronisation entre un front et un back aussi hétérogène."


Vers la constitution d'un datawarehouse
A ce système d'information, les responsables d'ebanking ont aussi ajouté un logiciel de CRM (gestion de la relation client), celui de Marketic One en l'occurence. "Initialement, nous étions partis avec l'idée de traiter les contacts clients uniquement par la voie électronique. Mais il nous a semblé bon d'ajouter un centre d'appels, ce qui demande de pouvoir fournir aux télé-opérateurs une vision consolidée des informations clients. Il nous fallait aller vite et c'est le principal critère qui nous a guidé vers Marketic One. D'autant qu'il fallait aussi intégrer cet outil afin qu'il dialogue à la fois avec Broadvision et le back office bancaire". A moyen terme, ebanking envisage éventuellement d'investir dans un progiciel de CRM plus conséquent, capable de lui apporter des fonctions décisionnelles pour mieux capitaliser sur ses profils clients. "L'objectif bien entendu est de bâtir peu à peu un datawarehouse", explique Olivier Jacquemin.

Redondance à tous les étages
Sur le versant matériel, cette architecture logicielle est soutenue par des serveurs redondants, qu'il s'agisse des serveurs Web (des routeurs Alteon distribuent la charge), des serveurs d'applications (à l'aide des mécanismes propres à Broadvision) ou de la base de données (un cluster Oracle). La disponibilité de l'infrastructure passe aussi, on s'en doute, par la sécurité. Sur le sujet, notre interlocuteur se montre prudent, donc discret. Tout au plus saura-t-on que deux étages de firewalls ont été mis en oeuvre. En ce qui concerne la confidentialité et l'authentification des transactions, comparée à sa consoeur luxembourgeoise (lancée en 1995), la version française d'ebanking est techniquement moins ambitieuse. La banque en ligne utilise pour l'essentiel le chiffrement SSL à 128 bits. "En France, commente Olivier Jacquemin, les certificats ou les solutions de sécurité utilisant un générateur de clef (sous la forme d'une calculette, ndlr) ne font pas vraiment partie du paysage. Il faut savoir être pragmatique."
[Cyril Dhénin, JDNet]


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