04/06/2001
Wind
River préfère BSD à Linux pour l'embarqué
Au
cours des années à venir, il est probable que
l'informatique investira de nombreux objets du quotidien,
de l'électroménager en particulier. Au coeur
de ces nouveaux développements figure l'informatique
embarquée, un marché qui pourrait prendre de
plus en plus d'importance où les logiciels libres pourraient
jouer un rôle important. L'événement suivant
illustre cette tendance. La société américaine
Wind River,
spécialisée dans ces domaines, a annoncé
le rachat de la société BSDi
(Berkeley Software Design Inc), qui commercialise une version
du système d'exploitation BSD dénommée
BSD/OS.
Licences
GPL et BSD: quelques différences...
La technologie Unix BSD est très utilisée,
en particulier ses versions open source FreeBSD
et OpenBSD.
On retrouve ces deux systèmes notamment chez les prestataires
de services web et fournisseurs d'accès. Ils sont souvent
réputés pour leur fiabilité et offrent
une bonne sécurité (en particulier dans le cas
de OpenBSD, le système que l'on qualifie de plus sûr
du monde). Ces systèmes peuvent être considérés
comme une alternative à Linux, et ils offrent une caractéristique
juridique intéressante, en particulier dans le cadre
de l'informatique embarquée. La
licence sous laquelle ils sont distribués autorise
en effet la non révélation publique du source
des systèmes redistribués et surtout offre la
possibilité de mêler technologies libres et propriétaires
au plus bas niveau.
Un
marché structuré autour de technologies libres
La
société Wind River s'est par ailleurs engagée
à soutenir la communauté des développeurs
de FreeBSD, notamment sur un plan financier. Elle a par contre
annoncé une cinquantaine de licenciements parmi les
employés de BSDi. Avec ce rachat, le marché
des systèmes embarqués et de l'informatique
diffuse semble donc largement se structurer autour de technologies
libres. En effet, le système
Linux paraît bien positionné avec le soutien
de sociétés comme Lineo.
Le constructeur de processeurs pour dispositifs mobiles Transmeta
mise quant à lui sur le projet MobileLinux. Rappelons
que la société compte dans ses rangs Linus Torvalds.
Ce marché paraît donc opposer de nombreuses solutions
libres axées sur Linux et maintenant BSD aux solutions
propriétaires de Microsoft,
du type Windows CE ou encore Stinger.
[Ludovic Blin,
JDNet]
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