19/04/01
SiteAngel
évalue la qualité des transactions web sous l'angle
applicatif
En
plus de ses très nombreuses applications Patrol
(plus de 400 produits différents) destinées
à contrôler la performance des plates-formes
applicatives et à diagnostiquer les éventuels
problèmes, l'éditeur américain
BMC Software
propose un service de surveillance de la disponibilité
et de la performance des sites web, intitulé
Site Angel. "Par sites web, nous entendons le fait
de surveiller un chemin particulier qui correspond à
une transaction que le client considère critique",
précise Pauline Leroy, chef de produit chez BMC
Software. "Pour cela, nous enregistrons d'abord
la transaction et la rejouons ensuite à la fréquence
déterminée par le client. L'intérêt
est d'abord de calculer les taux de disponibilité,
et de performance en terme de temps de réponse.
Puis, il s'agit de comparer ce temps de réponse
par rapport aux objectifs fixés en interne. Et
l'idée est aussi d'aller un peu plus loin dans
la rédaction d'un SLA (accord sur la qualité
de service)." Par la suite, un reporting personnalisé
présente les données de différentes
manières selon que le destinataire soit un technicien,
ou un membre d'une direction opérationnelle ou
fonctionnelle.
La
complexité d'Internet n'est pas prise en compte...
Destiné
uniquement aux sites critiques, quel que soit le type
d'entreprise propriétaire de la plate-forme selon
BMC, Site Angel croise des mesures effectuées
depuis trois origines de tests différentes, soit
deux aux Etats-Unis et une à Amsterdam. "Nous
sommes en négociation avec des opérateurs
de télécommunications en France afin de
disposer bientôt de plusieurs points de mesure
locaux sur le territoire français", dévoile
Pauline Leroy. "Actuellement, si un problème
touche le réseau de l'opérateur, il apparaîtra
dans les messages d'erreurs qui nous indiquent que le
site n'est pas disponible."
Mais
de toute évidence, à l'inverse d'autres
prestataires, la majorité des routes du réseau
des réseaux n'est pas prise en compte. Dans le
même ordre d'idée, le "last mile",
ou dernier kilomètre de câble avant l'usager,
ne concerne pas Site Angel. D'après Pauline Leroy,
"nous mettons de côté les problèmes
chez les ISP car l'entreprise n'est pas responsable
si un client final a des problèmes avec son fournisseur
d'accès. De même, nous cherchons à
mesurer la qualité de service rendue à
l'utilisateur dans la mesure seulement où sa
configuration le permet."
...et
dès lors, seules comptent les transactions
!
De fait, lorsqu'il s'agit pour l'entreprise de se dégager
d'une responsabilité qui ne s'avère pas
sienne, Site Angel présente une analogie avec
un tiers de confiance au sens strict, dont le rôle
consiste d'abord à empêcher la répudiation
des transactions par l'internaute de mauvaise foi en
assurant la validité des certificats d'authentification.
Mais dans le débat sur la qualité de service
des sites web, il s'agit aussi en cas de crise d'éviter
le mécontentement de la majorité des internautes,
qui cumulent en général leur bonne foi
avec une certaine ignorance des causes d'indisponibilité
ou de mauvaises performances. Et dans ce cadre, il convient
d'affiner les diagnostics sur les fameux "effets
de bord". Mais cette partie peut parfois rester
hors de portée du service Site Angel, car les
plates-formes de tests ne paraîssent pas pour
l'instant apporter une réelle visibilité
globale du trafic d'Internet et des goulots d'étranglement.
Il faudra pour cela, probablement, attendre la multiplication
des plates-formes de tests placées aux endroits
stratégiques du réseau Internet.
Site Angel ne répond pas, de toute façon,
à cet objectif. En surveillant l'éxécution
de la transaction en fonction de scénarii, il
s'agit surtout d'analyser les processus applicatifs
qui soutiennent celle-ci et non de mesurer les temps
d'accès du réseau. Car ne l'oublions pas,
dans la majorité des cas, les problèmes
majeurs rencontrés par les sites web proviennent
des applications qui permettent de le faire tourner,
base de données en tête.
L'intégration
: un avantage pour les clients de Patrol
Point fort de la solution, la réutilisation possible
des statistiques de Site Angel par les outils de la
gamme Patrol, en vue d'effectuer une analyse précise
des problèmes touchant certaines applications
spécifiques de la plate-forme. Dans ce cadre,
l'éditeur s'engage à fournir gratuitement
un module de remontée d'informations à
ses clients disposant déjà des outils
Patrol nécessaires. Après analyse, par
exemple, le produit Patrol for Oracle peut largement
faciliter la résolution d'incidents au niveau
de la base de données, et faire ainsi gagner
un temps précieux aux développeurs et
techniciens chargés de son rétablissement.
Dans les faits, BMC Software compte de nombreux hébergeurs
et xSP (ISP, ASP...) parmi ses clients de Patrol. Pour
eux, Site Angel représente une solution complémentaire.
Celle-ci, en effet, leur apporte une vision extérieure
du site web pouvant être à la source de
résolution de problèmes. En parallèle,
le service joue aussi son rôle de tiers de confiance.
Selon Pauline Leroy, "les hébergeurs vont
intégrer Site Angel à leur offre packagée
de services qu'ils vendent à leurs clients".
En clair, il faut donner la possibilité au propriétaire
du site de vérifier la bonne foi de son prestataire.
Or, il s'agit bien là de non-répudiation
du contrat en charge de l'hébergeur, qui souhaite
ne verser des pénalités qu'en cas de faute
prouvée de son fait.
Pour cela, le client de Site Angel, direct ou indirect,
doit verser à BMC une somme qui est fonction
de la fréquence des simulations de requêtes.
Une transaction lancée toutes les 6 heures
coûtera aux alentours de 12 240 francs
par an, un prix qui grimpe à près de 122 450 francs
l'année si les tests ont lieu toutes les 30 secondes.
[François
Morel, JDNet]
|