20/04/01
"Nous
couvrons tout le projet e-business à l'exception de la
validation du modèle d'affaire"
Entité
e-business du groupe Euriware, Ifatec
travaille pour l'essentiel avec des grands comptes. Issue
d'une culture très technologique, la société
a suivi le cheminement inverse d'une web agency afin de
devenir un intégrateur e-business complet. Récit
avec Christian Le Drian, directeur général.
JDNet
Solutions : Quel est le champ d'action d'IFatec-Euriware
sur les projets e-business ?
Christian Le Drian : Notre activité
comprend quatre volets : le conseil en marketing online,
le conseil en architecture, l'intégration et l'hébergement.
Avec ces quatre volets, nous couvrons la totalité
du projet e-business à l'exception du conseil stratégique
; en d'autres termes, nous ne nous occupons pas de valider
les modèles d'affaires.
Historiquement, comment s'est
constituée cette activité au sein d'Euriware?
A l'origine, Ifatec, société
née dans le giron de l'Inria, était spécialisée
dans les développements objet. C'était à
l'époque où l'on parlait beaucoup de l'architecture
Corba (un modèle de composants logiciels, ndlr).
Ifatec a été racheté en 1994 par Euriware
et c'est en 1996 que le groupe a décidé d'en
faire son entité e-business. Le développement
s'est déroulé en trois grandes étapes.
Nous avons tout d'abord capitalisé sur notre culture
d'origine pour devenir des experts en matière d'intégration.
Ensuite, nous avons développé notre activité
de conseil en architecture, notamment en mettant sur pied
notre propre méthodologie. Puis, en fin d'année
dernière, nous avons acquis Pom's, une agence de
marketing web pour compléter nos services. En fait,
comparés à une web agency, nous avons suivi
un cheminement inverse, en allant de l'intégration
vers le conseil en marketing.
Quel est le profil de votre
clientèle ?
Il s'agit pour 80% de grands comptes que
nous accompagnons dans leur migration e-business et pour
lesquels nous réalisons souvent de gros travaux d'intégration.
Qu'il s'agisse de développer des services en ligne
pour la Société Générale ou
pour EuropCar, il faut savoir travailler avec un gros existant.
Nous travaillons aussi avec les dotcom quand leur activité
nous inspire suffisamment confiance. Par exemple, nous avons
oeuvré sur le site de SellingVision
qui propose des services applicatifs en ligne pour les forces
de vente.
Avec quelles technologies avez
vous choisi de travailler ?
Nous avons fait le choix des systèmes
ouverts et des standards comme J2EE. Notre histoire explique
sans doute cette situation. Du coup, nous travaillons avec
les logiciels d'IBM, de Bea, d'Ariba, d'OpenMarket ou encore
de WebMethods. Cela dit, pour les questions d'intégration,
notre réponse prend souvent la forme d'un développement
spécifique.
Comment percevez-vous l'évolution
des grandes entreprises par rapport au phénomène
Internet ?
Ces entreprises ont aujourd'hui compris qu'elles
doivent ancrer ces technologies dans leur modèle.
Les projets d'intranet et de gestion des connaissances représentent
souvent pour elles un premier pas. Aujourd'hui, les projets
que nous voyons débarquer sont techniquement de plus
en plus complexes car de plus en plus intégrés
dans l'existant. Ce qui, je crois, est plutôt bon
signe.
Avant de rejoindre Ifatec en 1997, Christian Le Drian
a travaillé chez Digital France au poste de directeur
des Services professionnels, puis chez Sybase en tant que
directeur adjoint.
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