25/04/01
Nortel
Networks divorce avec MySAP.com: un échec pour
le modèle de coopétition ?
Mardi
24 avril, la nouvelle tombait de toutes parts (AFP,
Reuters...) quant à la cessation du contrat passé
en mai 2001 entre Clarify,
filiale d'applications CRM de l'équipementier
réseau Nortel
Network, et l'éditeur de progiciels de gestion
intégrés SAP.
A l'époque, la signature visait à renforcer
l'offre ASP du portail applicatif MySAP.com
avec la plate-forme de gestion des interactions client
Clarify eBusiness Applications, chargée d'organiser
le service client à travers de multiples canaux
dans les environnements de centre de contacts.
A l'heure actuelle, l'information n'apparaît pas
encore complètement officielle, même si
la dépêche
de Reuters reporte la citation de l'un des dirigeants
de l'éditeur d'ERP, Henning Kagermann, lors de
la conférence SAP Sapphire qui se tient ces jours-ci
à Lisbonne. Une communication devrait être
réalisée conjointement dans quelques jours,
d'après un responsable marketing de SAP France
qui n'a pas souhaité apporter plus de précisions
quant à la teneur même du message qui sera
dévoilé.
Divorce
confirmé par Nortel Networks à Londres
"Il
y a quelques semaines, Nortel et SAP ont décidé
de ne plus travailler ensemble et de s'engager dans
des voies différentes car les besoins de notre
client ont évolué" nous a déclaré
Claire Cranton, une porte-parole de Nortel Networks
basée à Londres. "SAP a développé
une solution concurrente de la nôtre. Et comme
les deux produits apparaîssent trop similaires,
nous allons continuer de travailler de notre côté
avec nos autres partenaires comme Cap Gemini et Accenture."
L'affaire rappelle un peu celle qui lie autour des places
de marché les éditeurs Ariba, I2 Technologies
et IBM au sein de l'Alliance tissée l'année
dernière. Aujourd'hui, certains d'entre eux sont
entrés en coopétition, un terme qui qualifie
des entreprises à la fois partenaires et concurrentes.
Avortée, l'acquisition d'Agile (voir article
du 4 avril) par Ariba aurait pu, si elle avait aboutie,
mettre un terme officiel aux relations avec I2 selon
de nombreux analystes. Et ceci, sans compter les accords
passés avec d'autres éditeurs concurrents
(voir brève
du 19 février) , mais qui visent selon les
intéressés des projets précis.
A l'heure actuelle, les dits acteurs restent encore
à la fois partenaires et concurrents sur certains
segments de leurs offres comme le sourcing fournisseurs.
Mais aucune nouvelle officielle n'a filtré concernant
une rupture de l'Alliance, qui n'arrangerait probablement
pas non plus les intérêts d'IBM.
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