Akio Solutions lève 23 millions de francs

Pour sa troisième levée de fonds, Akio Solutions, éditeur de solution de gestion de mails, vient de collecter 23 millions de francs. Une somme qui s'ajoute aux 49 millions collectés lors des deux précédentes levées. Côté tour de table, pas de surprise : ce sont les investisseurs d'origine qui ont répondu, à savoir 3i, Innovacom et Banexi Ventures. Lancée en mai 2000, Akio s'attaque à un marché que Jan Dokhan, son directeur général, qualifie de "morcelé". "Certains fournisseurs s'occupent des campagnes marketing, d'autres de la gestion des mails entrants mais peu d'éditeurs sont présents sur les deux versants. Je n'en connais en fait que deux, concède l'intéressé, Kana (qui a fusionné avec Broadbase, ndlr) et egain". Sans surprise, Akio entend devenir le troisième acteur ainsi positionné.

Le choix du logiciel libre comme fondation
A cette fin, l'éditeur a structuré son offre autour de deux piliers : Akio Mail Center et Akio Direct Mail, respectivement conçus pour le trafic entrant et les campagnes marketing. Ce second produit a été acquis auprès de Stone Analytics qui, par ailleurs, a pris une participation minoritaire dans Akio et lui fournit une première représentation aux Etats-Unis. L'équipe d'Akio (une cinquantaine de personnes) se sentait assez proche de cette solution construite autour de briques issues du logiciel libre tout comme Akio Mail Center.

Parti avec l'idée de séduire avant tout les dotcom, l'éditeur a dans la pratique su séduire des grands comptes comme la RATP, BRED Banque Populaire ou encore la SNCF. "Ces clients n'intègrent pas forcément tout de suite nos produits au sein de leurs architectures. Ils nous choisissent avant tout pour mettre en oeuvre des fonctions précises, par exemple pour mesurer avec précision les taux de retour d'une campagne", commente Jan Dokhan.

Chasse aux partenaires
Déjà présent au Royaume-Uni et en Allemagne, Akio Solutions compte utiliser sa troisième levée de fonds pour renforcer ses partenariats et atteindre l'équilibre à la fin de l'année (CA prévisionnel 2001: 3,7 millions d'euros). Deux types de partenaires sont notamment recherchés par l'éditeur: les intégrateurs-hébergeurs ASP (Ornis, Frontcall, Linux@Business ont déjà signés) et les Web agency (les partenariats sont en négociation). "La clarté de notre modèle est aussi l'une de nos forces, souligne le directeur général d'Akio. Contrairement d'autres, notre métier se résume à l'édition logicielle. Nous ne proposons pas de services de CRM autour de cette offre".