Bull et les services e-business : une histoire sans lendemain

"Des négociations exclusives". Voilà comment Bull qualifie dans un communiqué de presse laconique les discussions entamées avec Steria et deux fonds d'investissemement, la holding Caravelle et Axa Private Equity pour la cession de ces activités de services. Si les négociations aboutissent, ces deux derniers mettraient la main sur les activités françaises d'Integris et Steria sur le reste des activités européennes. En mars dernier, Guy de Panafieu, annonçait pourtant que le retour à la rentabilité de Bull passait entre autres par la case services.

Steria prend une nouvelle dimension européenne
Manifestement, Integris, qui regroupe les anciennes divisions CSI (conseil et intégration de systèmes) et ISS (infogérance et support) n'a pas réussi à profiter de la croissance du marché des projets e-business. Au contraire d'un Steria qui depuis plus d'un an multiplie les acquisitions et s'apprête avec cette opération à élargir sensiblement son rayonnement en Europe, et notamment au Royaume-Uni.

Au total, les activités services de Bull devraient être cédées pour environ 300 millions d'euros. Environ 8000 personnes travaillent dans ces entités. Une fois l'opération aboutie, ce qui devrait être le cas d'ici à la fin de l'année, Bull se réduira quasiment à un fabricant de serveurs. Le constructeur conserve d'ailleurs à cette fin des services de maintenance dans son giron. La valeur de la société tient désormais à sa base de clients GCOS (du nom de son système propriétaire) et à quelques marchés captifs.