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13/06/01

Iona brade son serveur d'applications... pour mieux vendre sa plate-forme

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"Auparavant, plusieurs catégories d'éditeurs cohabitaient sur le marché des plates-formes d'intégration. Mais désormais, c'est clair, il n'y aura de place que pour un type d'acteurs: ceux capables de proposer une plate-forme qui prend en charge l'intégration de bout en bout". Signée Barry Morris, CEO de Iona, cette analyse permet de comprendre la démarche de cet éditeur. Et notamment ces dernières annonces sur JavaOne. A l'occasion de la conférence de Sun, Iona a en effet tout simplement choisi de brader son serveur d'application J2EE, iPortal Application Server 3.0. Pour preuve, le kit développeurs qui comprend la licence logicielle, le support et une mise à niveau gratuite est accessible à partir de 3900 francs... Suicidaire ? Plutôt calculé.

Coup de patte à Bea et WebMethods
"Notre offre se décompose sur trois étages, détaille Barry Morris. Au premier étage, vous trouvez notre architecture 'Adaptive Runtime', un ensemble de modules qui garantit des services fondamentaux comme la sécurité et l'intégrité des transactions. Au deuxième étage, se situent des logiciels techniques comme notre serveur d'application ou encore notre courtier de messages Corba. Enfin, le dernier étage est occupé par des applications business". Parmi elles notamment, B2B integrator, le gestionnaire de flux issu de l'acquisition de Netfish, et Portal Server, qui porte assez bien son nom. "Les logiciels du deuxième étage, comme le serveur d'application sont des technologies en voie de banalisation. Des standards comme J2EE et la montée en puissance des logiciels libres y contribuent. Ce n'est pas donc sur cette couche applicative qu'il faut s'attendre à faire de la valeur mais plutôt sur le troisième étage. Mais pour cela, il faut pouvoir s'appuyer sur un édifice complet"... Un coup de patte aux Bea et webMethods qui, de fait, n'ont pas la couverture fonctionnelle d'un Iona. L'activité du premier reste avant tout centrée sur son serveur d'application tandis que le second se démarque sur l'intégration BtoB mais ne dispose pas d'un serveur d'application - on notera d'ailleurs que ces deux acteurs viennent de s'entendre pour améliorer l'intégration de leurs plates-formes.

Encore une image "d'éditeur de middleware"
Bref, adossée à une plate-forme il est vrai plutôt complète, Iona espère à mi-mots que la banalisation de briques technologiques comme le serveur d'applications aidera à consolider le marché. Toutefois, cela ne suffira pas à garantir un avenir radieux à cet éditeur qui souffre encore d'une image "d'éditeur de middleware". Une image dont Iona espère se défaire au fil des rachats, et notamment avec celui de l'éditeur B to B très en vue Netfish. Si son offre B to B est encore trop jeune pour pouvoir revendiquer des références en France, le CEO de Iona affiche un optimisme serein. "En France, note-t-il, vous êtes assez en avance sur la théorie mais plutôt en retard dans la pratique. Et je crois que cela ne vas pas durer".


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