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25/06/01

"Web Agency: les raisons du désenchantement", le débat continue (bis)

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[La Tribune de Thierry Klein, "Le retour du Grand Bleu", a suscité plusieurs réactions. Dont nous publions ici des extraits. Vous pouvez retrouvez la chronique en questions et les contributions suivantes dans notre dossier consacré aux e-Prestataires. ]


Réaction de
Vincent Behague,
responsable du centre de compétences et de conseil de La Mondiale (depuis un peu plus de 2 ans et après un parcours chez Cap Gemini)


(...) A partir du moment ou une société utilisatrice des technologies de l'information a un projet clair avec des objectifs précis, l'une des clés majeures de la réussite du projet est la pluridisciplinarité des équipes et l'alchimie subtile entre les hommes qui constituent le noyau de l'équipe. Opposer SSII, web agencies, informatique interne, direction utilisatrice s'avère une erreur fondamentale car il y a perte de cette pluridisciplinarité. Pour un dirigeant, remettre l'ensemble des clés à une seule entité (informatique interne, prestataire, utilisateur…) est suicidaire. Cette entité sera forcément atteinte de myopie et ratera une marche dans le projet.

Les sociétés utilisatrices de technologies de l'information ont besoin d'architectes de projet capables de trouver la bonne alchimie pour monter les équipes et assurer la réussite des projets. Cette fonction ne se sous-traite pas. Cela s'appelle une maîtrise d'ouvrage me direz-vous. Non, car s'il y a maîtrise d'ouvrage, il y a maîtrise d'oeuvre or là encore il s'agit d'un raisonnement réducteur et d'une fracture contraire au besoin d'homogénéité des projets.

Je pense qu'il faut revenir à des concepts un peu plus simples et aux vrais débats : qu'est ce que je gagne avec mon projet ? Comment dois-je monter mon équipe ? Comment puis-je le contrôler ? Quelles sont les bonnes personnes à y affecter ? Les réponses ne sont jamais binaires et une connaissance intime de l'entreprise est indispensable car ce qui est vrai chez le voisin ne l'est pas forcément chez moi.

En conclusion messieurs les prestataires, certes vous êtes indispensables mais cesser de vouloir donner des leçons à vos clients, gardez pour vous vos débats SSII / web agency, soyez humble et ne tombez pas dans les travers de l'hypermédiatisation de concepts marketing.


Réaction de Jérôme Bazin,
de i56 (société de service)


Bravo pour l'analyse qui gratte là où ça fait mal. Mais on est tenté d'aller plus loin dans le constat. Le concept de web agency ne porte-t-il pas dès sa naissance la cause de sa perte ? En privilégiant (exclusivement) la forme sur le fond, ce concept a pris la route de l'e-business à contre-sens.

En effet, imaginer un contenu web (le fond) sans se préoccuper de l'architecture complète du système d'information de l'entreprise et de l'interfaçage dynamique avec ce dernier est, à mon avis, une ineptie. Sur le terrain on constate pourtant que c'est le lot de l'immense majorité des sites de e-commerce (entre autres exemples). Et il est facile de constater que la plupart des web agencies ne possède pas les compétences adéquates pour répondre à cette problématique (à de rares exceptions).

Nous sommes une petite SSII régionale (40 personnes) sur le marché des PME-PMI (soit le bien nommé "mid-market", restons désinvolte, soyons jargonneux). Nous sommes intégrateur, au sens large, de progiciels de gestion intégré (PGI). Et, de plus en plus, nous sommes contactés par des web agencies (certaines très grosses) qui souhaitent s'associer à nous sur des projets alliant PGI et e-businesss. Problème (pour eux) : notre éditeur partenaire (Navision) nous offre aujourd'hui les outils pour interfacer dynamiquement le progiciel à un portail ou un à site de commerce. L'administration de ces outils e-business est réalisée intégralement depuis le PGI. Les seules valeurs ajoutées qui nous manquent et que possèdent la web agency sont la conception d'une charte graphique et le référencement. Conclusion: il reste une troisième voie possible pour les web agencies, redevenir des agences de communication, c'est à dire revenir à leur origine pour la plupart d'entre elles ;-)).


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