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28/06/01

Atos ne croit pas à une solution de paiement universelle

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Intégrateur renommé, le groupe Atos Origin équipe notamment ses clients de solutions de paiement en ligne. Jean-Claude Barbezange, responsable des services de gestion des transactions pour la France, défend l'idée que devrait émerger "une solution par segment particulier". A l'heure où l'on semble chercher à diversifier d'urgence les moyens de paiement, l'intéressé constate quant à lui que "les formulaires SSL représentent 98% des transactions". Malgré le frein lié à la saisie du numéro d'une carte bancaire, le paiement le plus traditionnel écraserait ainsi les multiples innovations des start-up spécialisées.

"Une idée géniale par semaine"

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Le responsable des services de gestion des transactions affirme recevoir "une start-up par semaine" pour la présentation d'une nouvelle solution de paiement. Mais son enthousiasme paraît modéré : "soit le système est répandu, soit il dispose d'un partenaire majeur" ; mais dans la majorité des autres cas, Jean-Claude Barbezange choisit de ne pas intégrer l'innovation, aussi "géniale" soit-elle. Raison évoquée : "il faudrait investir... sans retour sur investissement", résume-t-il. Par ailleurs, les nouveaux systèmes qui lui sont présentés semblent tous ambitionner le statut de "solution universelle". Et ce alors que le spécialiste du sujet chez Atos attend au contraire des solutions spécifiques, destinées à un usage précis.

Enfin, Jean-Claude Barbezange est de ceux qui croient que "les utilisateurs ne sont pas prêts à payer" via un mode de micro-paiement. Concernant ce type de procédés, un seul suscite son intérêt : "les numéros de téléphone surfacturés, mais il faudra attendre pour cela que France Télécom ne soit plus le seul opérateur habilité à proposer un tel service", déclare-t-il. Précisant au passage qu'Atos est opérateur -"nous avons une licence ART"- Jean-Claude Barbezange travaille pour Atos sur le micro-paiement via "des solutions d'abonnement à un ou plusieurs marchands". Un back office permettrait ensuite de réaliser le paiement "par carte, par prélèvement ou même par la facture télécom"...


Quelques systèmes innovants triés sur le volet
Si Atos intègre pour ses clients les solutions de paiement à distance traditionnelles telles que celles proposées par exemple par son concurrent CyberMut (Crédit Mutuel), la SSII peut leur proposer diverses alternatives. Au-delà des cartes EuroCard/MasterCard, Visa, American Express et JCB (cartes japonaises), les cartes spéciales telles que la carte Pass Carrefour ou encore les cartes FNAC, Conforama et autres de Finaref (groupe PPR) sont toutes prises en compte. Les paiements par chèque bénéficient du "Moneymag chèque service, qui permet au commerçant de s'assurer de la validité du chèque". Jean-Claude Berbezange définit cette garantie par "la combinaison de la vérification et du scoring. Nous travaillons sur un système équivalent pour les paiements par carte et par prélèvement", ajoute-t-il.

Mais encore et surtout, les intégrateurs d'Atos proposent "les solutions SET de Cyber-Comm, fondées sur l'utilisation d'un lecteur de carte sur le PC et des solutions de paiement sécurisé par mobile 'dual slot' (bi-fente, NDLR)", indique le responsable des services de gestion des transactions. Et la société teste d'autres systèmes encore : "nous travaillons sur des solutions pour mobiles simples avec les protocoles Wap et WTLS, un chiffrement de type SSL pour le wap". Si Jean-Claude Barbezange admet que ces procédés réprésentent de très faibles volumes, il évoque pourtant un "prototype de paiement par serveur vocal". Enfin, le système de carte virtuelle de type "Wallet" intéresse particulièrement l'intégrateur : "La carte virtuelle dynamique donne un numéro de carte différent dans le monde virtuel et dans le monde réel. De plus, il change à chaque achat". Il y a fort à parier que cet argument convaincra les banques d'en profiter. Car, selon Jean-Claude Barbezange, le traitement des multiples paiements de petits montants "commence à leur coûter cher".


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