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07/04/2001

Level 3 victime des déboires en cascade des petits opérateurs

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Malgré sa surface globale de 600 000 m2 principalement consacrée à l'hébergement d'opérateurs et xSP autour de la planète, Level 3 vient de s'engager dans le licenciement de près de 1 400 personnes au niveau mondial. Ce chiffre correspond à 24 % d'un effectif qui compte environ 6 000 collaborateurs. Il y a quelques semaines, la publication spécialisée Total Telecom titrait en première page que Level 3 se retirait d'Europe. Mais après que le journal ait publié un démenti, il s'avère aujourd'hui que 550 personnes devront très prochainement quitter les unités présentes sur le Vieux Continent.

Dans ce cadre plutôt rude pour celui qui se qualifie d'opérateur des opérateurs, la France n'est pas épargnée. La filiale emploie à l'heure actuelle 68 personnes, et une procédure de plan social pourrait être engagée si l'effectif est réduit de plus de 9 personnes. "Nous allons essayer de limiter au maximum les licenciements, notamment par des reclassements" déclare Denis Le Brizault, directeur général de la filiale française.

Level 3 cherche à se recentrer sur les gros opérateurs
En début d'année, Level 3 déclarait près de 2 500 clients dont 150 qui génèrent aujourd'hui près de 80 % de ses revenus. "Eu égard de notre santé, nous allons nous recentrer sur des besoins en adéquation avec notre offre" affirme Denis Le Brizault. "Aujourd'hui, nous nous concentrons sur les très gros opérateurs pour fournir nos services qui comprennent l'accès Internet avec les liaisons spécialisées, la fibre et l'hébergement. Nous nous réorientons vers notre population web-centric comme les France Télécom, les AOL et les Akamaï."

Dans les faits, le contexte financier s'avère difficile pour les petits opérateurs, dont beaucoup n'ont pu investir dans les équipements en bout de fibre. Cette situation durerait, selon le directeur général France de Level 3, "depuis 6 à 9 mois. Et elle pourrait encore durer entre 3 et 9 mois. Comme les capitaux sont rares et chers, les priorités ont été revues et des retards ont été occasionnés dans les mises à jour des réseaux." En clair, si la fibre ne dispose pas des équipements nécessaires, elle ne peut démultiplier sa bande passante. Et donc, seuls les gros opérateurs peuvent continuer à assurer une connectivité suffisante dans les datacenters de Level 3. Des centres qui apparaîssent "très remplis aux USA" et à Paris, où 800 m2 seulement seraient encore libres sur 4 000 m2.


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