07/05/2001
Les
grandes entreprises américaines déçues par leurs investissements
technologiques
Seulement
38% des 130 dirigeants d'entreprises nord-américaines
interrogés par Mercer Management Consulting estiment
que leurs projets de CRM (gestion de la relation client)
ont donné les résultats escomptés.
Une proportion qui tombe à 31% pour les déploiements
d'ERP (progiciels de gestion intégrés)
! Voilà les deux principales données de
l'étude menée courant avril par le cabinet
de conseil en stratégie. Deux chiffres à
prendre toutefois avec des pincettes...
Une absence de dispostif de
mesure
Il
serait en effet hâtif d'en déduire que
62% des entreprises sont insatisfaites de leurs déploiements
technologiques. "Une bonne part d'entre elles sont
tout simplement dans l'incapacité de mesurer
les gains de performances apportés par ces investissements
technologiques", commente César Paiva, vice-président.
De manière forcément intéressée,
Mercer voit surtout dans ces chiffres les symptômes
d'un manque d'accompagnement de ces projets. "Ces
chantiers sont mal budgétés dans la mesure
où ils se résument trop souvent à
l'investissement technologique, souligne César
Paiva. Les entreprises investissent beaucoup trop sous
un angle technologique, prévoyant tout au plus
des budgets pour la formation. Mais cela ne suffit pas,
poursuit le vice-président de Mercer. On investit
beaucoup par exemple pour déployer un progiciel
comme Siebel mais on oublie de travailler suffisamment
sur la modélisation de son offre ou sur la segmentation
de ses clients. Résultat, un beau contenant mais
peu de contenu"...
Ce sur-investissement sur les chapitres strictement
technologiques de ces projets s'explique. "Les
entreprises sont littéralement bombardées
de discours technologiques par les éditeurs.
Un matraquage qui tend à occulter les questions
organisationnelles et culturelles de ces projets",
reconnaît César Paiva. Mercer n'est pas
le seul à dresser ce constat en ce moment. Dans
un récent bulletin, Meta Group rappellait aux
utilisateurs que le coût total d'un déploiement
représente 2 à 6 fois celui des licences
et de l'intégration logicielle...
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