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16/07/01

Le "vendredi 13" de Fluxus

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Les lecteurs du JDNet auront remarqué des difficultés, voire une impossibilité à se connecter au site dans la journée de vendredi dernier. A l'instar de plusieurs dizaines d'autres sites et notamment Lemonde.fr, Redoute.fr (et tous ses sites étrangers) ou encore Banquedirecte.fr. Leur point commun ? Tous sont hébergés par la société Fluxus. Suite au signalement récent d'une faille dans les firewalls Check Point, l'hébergeur avait entrepris vendredi 13 juillet au matin d'installer le patch nécessaire sur l'ensemble des serveurs équipés de ce produit. Résultat : un plantage dont seuls les sites hébergés intégralement sur des serveurs dédiés auront réchappé. Détail intéressant : le site Fluxus.net lui-même n'a pas répondu pendant un certain temps... Sans doute serait-il temps de lui offrir un hébergement dédié.

"Qu'est-ce qu'on attend..." chez Fluxus
JDNet Solutions a contacté Fluxus vers 16 heures 15. Après plusieurs "Allô" suivi d'un quart d'heure de la joviale chansonnette d'attente "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?", le standard ne semble pas distinguer l'appel journalistique de la réclamation et renvoie la communication vers le support technique. Un jeune hotliner répond alors en récitant à toute allure un texte très clairement rédigé pour l'occasion et dans l'urgence  : il s'agit, comprend-t-on, d'un problème dû à "une intervention mineure" consistant depuis ce matin 9 heures 30 en "un petit upgrade des firewalls". Notre interlocuteur comprend alors la nature de la demande que nous formulons et cherche à nous mettre en contact avec le service commercial ou la communication... en vain.

La Redoute et Banque Directe accusent le coup
Contacté dans la foulée, le responsable des sites de La Redoute Jean-Marie Boucher indique avoir eu connaissance du problème "à partir de 11 heures" mais regrette surtout que le site ne soit toujours pas accessible : "en fin de journée, nous vendons beaucoup, explique-t-il. C'est en millions de ventes que le manque à gagner se chiffre, soit plusieurs millions de francs si la panne dure plus de 24 heures". Les 30 000 visiteurs par jour de la dizaine de sites que possède le groupe rendent le problème "très sensible pour nous", insiste-t-il. Chez Banque Directe, Marc Lanvin réagit aussi "mal". La confiance semble sérieusement entamée même si "ce n'était pas une très grosse journée, selon lui. Il n'y a pas de catastrophe industrielle". Le directeur informatique Eric Lambert indique tout de même que Fluxus ne lui a donné "aucune précision sur la nature du problème". Et Marc Lanvin d'insister sur le "déficit d'image" causé par ce type d'incident.

Le Figaro ON, Le Monde OFF
Un mystère demeure : pourquoi le site du Figaro s'affiche-t-il parfaitement normalement alors que LeMonde.fr reste injoignable ? Les deux sites de quotidiens étant hébergés chez Fluxus, une différence mineure les distingue : "seuls les sites reposant sur un hébergement mutualisé sont touchés", explique enfin Christine Vilcocq, directrice de la communication de Fluxus, que nous avons pu joindre par téléphone vers 17 heures 15. "Six sites sont encore en panne, poursuit-elle. Et il n'y a eu aucun problème pour les sites bénéficiant d'un hébergement entièrement dédié, tels que ceux de Carrefour ou de L'Oréal". Selon elle, les sites Redoute.fr et Banquedirecte.fr seraient des "cas à part" : seuls les firewalls respectivement attachés au front-office de l'un et au back-office de l'autre reposent sur un commutateur mutualisé, bien que ces sites disposent par ailleurs de serveurs dédiés.

Alors qu'aux alentours de 18 heures 30 tout semblait être rentré dans l'ordre, il convient de rappeler que le "dépannage" aura consisté pour Fluxus à "revenir en arrière", selon les termes du responsable technique Sébastien Gioria. L'installation du patch étant à l'origine du plantage, sa désinstallation aura permis de réparer le problème. Et pour protéger ses clients de la faille du firewall Check Point, Fluxus n'a qu'une suggestion : la migration vers la seule formule qu'elle propose depuis l'abandon des architectures mutualisées fin 1999, soit un hébergement dédié forcément plus cher...


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