25/07/01
Sun
tente de promouvoir un standard pour la gestion des ressources
distribuées
Sun
devrait annoncer le lancement d'un nouveau projet Open
Source lors d'une présentation donnée lundi prochain
à l'occasion de la conférence O'Reilly à San Diego.
Avec cette initiative, baptisée Grid
Engine Project, la firme met à la disposition des
développeurs le code source d'une solution de gestion
des ressources informatiques en réseau. Et affiche la
volonté de créer un standard dans ce domaine.
Point
de départ: le rachat de Gridware
L'origine
de ce projet date de juillet 2000. A cette époque,
Sun rachète Gridware : un éditeur américain d'une application
de DRM (Distributed Resource Management). Avec cette
acquisition, la firme se dote d'un outil de traitement
des capacités de calcul inter-ordinateurs, technologie
qu'elle ne possédait pas jusqu'à lors. Concrètement,
le logiciel de Gridware repère les ressources machines
inutilisées sur un réseau, puis les attribue à un terminal
donné pour lui permettre d'exécuter une tâche. C'est
sur cette première base que Sun désire asseoir son projet.
Une
spécialité peu courante dans l'Open Source
Selon
les responsables de la firme, la mise en Open Source
de Grid Engine se justifie notamment par la capacité
de ce modèle de licence à stimuler l'innovation technologique.
Sans compter qu'il contribuerait à faire émerger des
opportunités d'activités pour Sun dans un domaine bien
spécialisé et peu courant dans l'univers Open Source.
Alors que le produit est déjà diffusé sous cette licence
depuis plus de 9 mois, Sun vient donc juste, un an après
le rachat de Gridware, de lancer officiellement le projet.
Une licence qui comporte aussi
ses contraintes
Le logiciel
Grid Engine est téléchargeable gratuitement sur le site
du projet sous la licence licence 'Industry Standards
Source License' de Sun. Selon les porte-parole de la
société, ce mode de diffusion est beaucoup
moins rigide que la fameuse GPL (GNU General Public
Lincense, qui est communément utilisée dans l'univers
du logiciel libre) car elle autorise les utilisateurs
à réécrire le code à leur convenance, puis à commercialiser
la distribution modifiée en mode propriétaire - c'est-à-dire
sans avoir à ouvrir ces sources. Seul condition imposée
par la firme : respecter certaines spécifications relatives
à l'interface de programme d'application (API) et assurer
des tests de compatibilité.
Vers un standard propre au
DRM
Au final,
les responsables de Sun ne s'en cachent pas. Derrière
cette initiative, leur objectif est bien de favoriser
l'émergence d'un standard de DRM (Distributed Resource
Management). Le tout en s'appuyant sur une communauté
de développeurs pour mettre au point des interfaces
standard assurant l'intégration de la solution sur n'importe
quelle plate-forme
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