20/08/01
Telisma
adapte ses solutions de reconnaissance vocale au Web
Sur le marché des
applications vocales par téléphone, Telisma
fait figure d'acteur traditionnel. Positionnée
dans le domaine des solutions de service à destination
du grand public, cette société française
créée en août 2000 cible à
la fois les opérateurs télécom,
les hébergeurs et les opérateurs de centres
d'appels. Automatisation d'annuaires, messageries vocales
et portails vocaux figurent parmi les appels d'offres
auxquels elle répond. Partenaire de France Télécom
dès ses débuts, Telisma bénéficie
des 20 ans de recherche de l'opérateur historique
dans ce domaine. Ce dernier figurant également
parmi ses principaux clients aux côtés
de la MACIF et de la Société Générale.
Un
moteur de reconnaissance vocale
Au
centre de la solution Telisma : un moteur de reconnaissance
vocale. Baptisé PhilSoft, celui-ci s'appuie sur
une série d'algorithmes capables de gérer
entre 50 et 10 000 mots de vocabulaire. Stockant
l'emprunte vocale d'une personne inscrite, il va jusqu'à
effectuer une vérification biométrique
du locuteur. "Aujourd'hui, nous sommes capables
de prendre en compte 6 langues (français, italien, allemand,
anglais US, anglais UK et espagnol) et leurs grammaires
associées", souligne Laurent Courtois, directeur
marketing de Telisma. Livré avec l'application,
un outil de développement de nouvelles grammaires
a été conçu pour étendre
les capacités de base de la solution. "Installé
sur le serveur d'une machine standard (Pentium II, 2
processeurs), PhilSoft peut fournir 350 ressources de
reconnaissances simultanées en se basant sur une application
de 50 termes", précise-t-on chez Telisma. Ce
moteur intègre également des fonctions
d'équilibrage de charge, de détection
des anomalies et d'ajout automatique de nouveaux serveurs
de ressources.
Des modules linguistiques complémentaires
Une fois les
phrases de l'utilisateur final comprises par le système,
divers logiciels de synthèse de la parole et
de génération dynamique de la voix prennent
en charge la diffusion d'informations. A cette seconde
couche applicative Telisma ajoute PhilWeb : un
outil s'appuyant sur le standard de description de données
vocales VoiceXML. Objectif : permettre un accès
depuis le Web et le WAP en connectant le moteur à
des plates-formes VoiceXML d'autres éditeurs.
Pour assurer le développement d'interfaces (API)
d'intégration adaptées à cette
architecture, Telisma a choisi de passer une série
d'accords, notamment avec des intégrateurs (tel
que Cap Gemini et Atos) et des équipementiers
télécom (comme Unisys et Alcatel). Développée
en C et C++, la suite de Telisma tourne sous la plupart
des systèmes d'exploitation du marché (dont
Windows NT, Linux, Unix, Solaris, IBM AX et HP UX).
Des modules linguistiques complémentaires
Côté client, PhilSoft intègre des
fonctions autour de l'ergonomie linguistique, telle
que la détection de la parole, ou l'interruption
des données communiquées - notamment si
le récepteur tente de 'couper' le système.
"Nous développons une méthodologie
de tests utilisateur, et de paramétrage en fonction
des caractèristiques du client final (novice,
utilisateur fréquent, etc.)", ajoute Laurent
Courtois. "Nous travaillons actuellement
à l'amélioration de PhilWeb afin de permettre
un mix entre interfaces vocales et interfaces graphiques",
confie Laurent Courtois.
"Ainsi, nos solutions devraient bientôt être capables
de gérer des requêtes web multimodales [interaction
avec une interface graphique par la voix, mais seulement]."
Vers
le marché des entreprises
Pour le
futur, le responsable semble confiant quant à
l'émergence d'un marché sur le segment
entreprise. "Son développement passera par
une généralisation des solutions au niveau
du grand public", assure-t-il. Parmi les applications
professionnelles envisagées, les responsables
citent notamment l'accès vocal aux intranets
pour les commerciaux en déplacement ou la mise
à disposition d'informations à certains
partenaires ne possédant pas de terminaux lourds.
"Aujourd'hui, le marché reste très
fermé", indique le responsable, en citant
les américains Nuance et SpeechWorks parmi ses
principaux concurrents. "Après avoir touché
de grands acteurs en France, notre stratégie
est dès maintenant de nous attaquer au marché
européen", confie Laurent
Courtois. "Grâce à notre réseau
de partenaires, nous nous positionnons en Amérique dès
l'année prochaine."
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