27/08/01
iPlanet
deviendra une division de Sun
"L'Alliance
iPlanet" ne sera bientôt plus, conséquence
directe de la vague de licenciements annoncée
il y a quelques jours par AOL. Née du rachat
de Netscape par un AOL allié à Sun, cette
entité va devenir dans les mois une division
de ce dernier. Et les 500 salariés d'AOL attachés
à iPlanet
et dont les emplois étaient menacés par
la restructuration vont basculer chez Sun.
iPlanet,
éditeur d'une vaste infrastructure logicielle
(serveur d'application, de messagerie, d'annuaire...),
est un drôle d'animal: si AOL est bien l'acquéreur
de Netscape, les effectifs de la société
sont salariés d'AOL ou de Sun, et la marque iPlanet
est la propriété de Sun. Un montage un
peu compliqué mais qui s'explique. Dans l'acquisition
de Netscape, ce qui intéresse avant tout AOL
à l'époque, c'est le portail Internet
de la société et non les logiciels d'entreprise.
Mais les conditions financières de l'acquisition
interdisent à AOL de revendre tout de suite une
partie des actifs de Netscape. D'où le choix
d'une "alliance" avec Sun, à défaut
de pouvoir céder d'emblée cette activité
d'édition logicielle.
Une histoire un peu confuse
La situation n'est pas simplifiée par l'historique
de Sun et de Netscape dans le domaine des serveurs d'applications.
Pour mémoire, le serveur d'application de Netscape
provenait du rachat d'une société nommée
Kiva Sofware ; Sun de son côté avait acquis
deux autres serveurs d'applications, ceux de Netdynamics
et de Forte. Lors de la création de l'alliance
- qui ne concernait pas seulement les actifs de Netscape
mais aussi des contrats d'achat de grands volumes de
serveurs Sun par AOL -, c'est in fine le produit de
Netscape qui est retenu pour produire la lignée
iPlanet.
En dépit de ce démarrage un peu confus,
les logiciels iPlanet ne déméritent pas.
Les serveurs de messagerie, d'annuaire et d'application
sont réputés et ont été
retenus par de grands groupes comme Renault ou encore
France Telecom. Enfin, sur le versant marketing, l'initiative
Sun One, modèle concurrent de la stratégie
".net" de Microsoft, a remis de l'ordre dans
la maison. "Les produits iPlanet représentent
aujourd'hui des composants fondamentaux de la stratégie
Sun One", souligne Philippe Lerer, directeur Europe
du Sud d'iPlanet.
Le fait qu'iPlanet devienne - tout simplement serait-on
tenté de dire - une division de Sun va probablement
améliorer sa visibilité. Un tel dénouement
avait d'ailleurs été prévu dès
la formation de l'alliance. L'intégration aujourd'hui
d'iPlanet en tant que division au sein de Sun semble
donc assez logique.
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