09/07/2001
Pourquoi
Photoways abandonne Weblogic au profit de Apache/PHP
Fin 1999, Photoways
fait le pari de la photo numérique avec un site
qui propose entre autres aux internautes de commander
des tirages papiers à partir de leurs clichés
numériques. La procédure est la suivante:
ouverture d'un compte, création d'un album en
ligne, téléchargement des photos vers
le serveur de Photoways, sélection des photos
dont on souhaite le tirage et paiement via le service
Paybox de BNP-Paris. "En fait, ce site n'est que
la partie émergée de l'iceberg Photoways.
Ce que nous proposons réellement, c'est une plate-forme
intégrée de tirage et de partage de photos
numériques", décrit James Rebours,
directeur général. De fait, Photoways
dispose de son propre laboratoire et notamment d'une
chaîne de traitement numérique (contrôle
préalable des différents paramètres
des clichés et ajustements éventuels).
Une plate-forme que la société n'entend
pas réserver à son seul site. "Notre
développement passe par l'intégration
du service à d'autres sites, en co-branding par
exemple", précise James Rebours. Encore
faut-il que la plate-forme de Photoways soit assez souple
pour permettre ce type d'intégration...
Une version 1.0 très "haut de gamme"
"Au début nous sommes partis sur une architecture
conçue autour du serveur d'application Weblogic
de Bea", relate le directeur général
de Photoways. Une architecture plutôt haut de
gamme donc et assez coûteuse (surtout quand elle
s'appuie sur un cluster)... "Assez vite, nous nous
sommes heurtés à un problème d'évolutivité
de la plate-forme. Il s'avérait compliqué
d'intégrer le service dans des plates-formes
tierces, les chantiers pouvaient durer plusieurs semaines..."
Les qualités intrinsèques de ce serveur
d'applications ne sont pas en cause; la plate-forme
n'est simplement pas en adéquation avec le dimensionnement
du projet, ses ressources et, sans doute aussi, avec
la culture technologique de l'équipe. "Choisir
Weblogic, c'était aussi faire le choix de développements
en Java, qui demandent une expertise et des temps de
mise en oeuvre bien différents de ce que l'on
peut connaître avec des technologies de scripts
comme PHP", explique Fabien Assenat, directeur
technique de Photoways.
PHP n'est évidemment pas mentionné par
hasard par l'intéressé. Pressée
de reprendre la maîtrise de sa plate-forme, l'équipe
de Photoways se lance début 2001 dans une refonte
technique et se tourne (presque naturellement serait-on
tenté de dire) vers les logiciels et technologies
libres. "Ils permettent de monter en charge à
faible coût et une technologie comme PHP offre
à nos yeux plus de souplesse que des développements
en Java." Après un examen du marché,
la start-up décide de confier les développements
à Aurora,
à la fois éditeur et prestataire dédié
à l'univers du logiciel libre. "Ils ont
bien compris notre modèle, ont mené un
audit détaillé de notre version 1.0 et,
surtout, ils nous ont proposé une solution pragmatique,
juge James Rebours. C'est sans doute l'avantage des
structures qui mettent en oeuvre ce qu'elles conseillent",
glisse l'intéressé.
Des briques constituées de bibliothèques
PHP
Après deux mois de travail (avec 3 personnes
dédiées au projet), Aurora livre à
Photoways les bibliothèques de scripts PHP qui
constituent le noyau du site. Les bibliothèques
pour l'interface homme-machine et pour le back office
sont bien distinctes, ce qui facilite bien entendu l'intégration
du service à des sites tiers. "Si l'on veut
prendre une métaphore, je dirais qu'avec Weblogic
nous avions bâti une belle maison tandis qu'avec
notre version 2.0 nous avons avant tout dessiné
des briques", illustre James Rebours. L'architecture
de cette nouvelle version comprend deux grands segments.
Le premier, hébergé chez Psinet, combine
des serveurs Linux/Apache/PHP4 (exploités sur
des PC), une baie de stockage pour les photos et une
base de données Oracle (sous Sun Solaris), seul
élément qui était déjà
présent dans l'architecture Weblogic. Ce segment
représente en fait le front office de la plate-forme
et génère de manière purement dynamique
le site Web. Le second segment est installé dans
les locaux mêmes de Photoways. Les commandes enregistrées
dans la base Oracle sont récupérées
ici et les images sont traitées par une chaîne
de serveurs sous Windows 2000 avant d'être passées
au laboratoire. Un serveur Apache/PHP/MySQL est également
dédié à la gestion de la relation
client et au suivi des partenaires. "En fait, l'architecture
est telle que le site Photoways est géré
depuis le back office comme s'il s'agissait d'un site
partenaire", résume James Rebours. Cette
modularité n'est pas le seul apport de la nouvelle
version. "Avec l'Open Source, observe le dg de
Photoways, quand l'idée d'une nouvelle fonction
nous vient ou quand une nouvelle contrainte surgit,
on est rarement bloqué."
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