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09/11/2001

Ralentissement moins net que prévu des abonnements mobiles

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Visiblement, la catastrophe souvent annoncée en terme de recul des abonnements mobiles dans le monde n'a pas eu lieu. Si l'on en croit l'Idate (Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe) et son étude datée de la fin août, la croissance des ventes est restée soutenue au premier trimestre 2001. A 13,8 %, elle reste néanmoins inférieure aux résultats enregistrés sur les six premiers mois de l'année dernière (22,3 %). L'étude, qui porte sur les principaux marchés illustrant 60 % de la base mondiale soit les cinq premiers pays d'Europe, les Etat-Unis, le Japon et la Chine, révèle toutefois des disparités majeures.

Croissance soutenue en France, aux USA et en Asie

En effet, même si la croissance est en recul partout, elle ne dégringole que dans certains pays. En particulier, les ralentissements les plus conséquents du nombre de nouveaux abonnements sont constatés d'une année sur l'autre en Allemagne (de 47,4 à 8,8 %), en Espagne (de 33,6 à 7,3 %) et au Royaume-Uni (27,9 à 6,7 %). D'une manière générale, c'est l'Europe qui souffre du recul le plus flagrant, avec une chute de 28 à 8,2 % de croissance. Sur les cinq pays observés du Vieux Continent, la France est le seul à avoir connu un ralentissement moins important que celui enregistré dans le monde. De fait, les opérateurs dans l'Hexagone ont vendu 11,6 % d'abonnements mobiles en plus sur la première moitié 2001, contre 19,6 % en plus à la même période l'an dernier.

A part la France, les Etats-Unis et le Japon ne voient qu'un ralentissement de quelques points seulement. Aujourd'hui, leur croissance est supérieure à la majorité des grands pays d'Europe, sauf la France qui se maintient au dessus. Mais le fait le plus notable vient de la Chine, qui compte à fin juin près de 117 millions d'abonnés. Selon les chiffres établis par l'Idate après vérifications pour la fin juillet, celle-ci dépasserait à présent les Etats-Unis (120,6 millions contre 120,1). Sur les six premiers mois, elle a en effet continué d'enregistrer 35,3 % de croissance, en recul de 3,4 points par rapport au premier semestre 2000.

La France ne rattrape pas son retard
Bien que la croissance soit restée plus soutenue en France que dans les autres pays d'Europe, il est à remarquer qu'elle ne rattrappe pas son retard. Pire, l'écart entre son taux de pénétration (55,13 %) et celui des cinq grands européens (66,62 %) continue de s'accroître. Il est désormais de 11,5 points environ contre 6,2 points en juin 2000. Les quatre plus forts taux de pénétration correspondent dans l'ordre décroissant à l'Italie (78,8 %), au Royaume-Uni (71,8 %), à l'Espagne (65,2 %) et à l'Allemagne (63,5 %).

Entre tous les pays d'Europe, l'ordre reste conservé. Dans le top 8, seul un pays perd sa position au bénéfice de deux autres dont la France. Le Japon, qui était quatrième en juin 2000, n'est plus que sixième avec un taux de pénétration de 49,8 %. Mais au pays du soleil levant, un autre indicateur joue sur la bonne santé des opérateurs, la recette moyenne par abonné ou l'ARPU. Sur le continent européen d'après l'Idate, celui-ci, "de l'ordre de 400 euros par ans est plus du double de l'ARPU en Chine, mais bien inférieure à celui d'un abonné i-mode de NTT DoCoMo qui rapporte plus de 80 euros par mois."


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