09/11/2001
BusinessWare:
une plate-forme EAI et BtoB très verticale
Dans le domaine des solutions
d'intégration EAI
et BtoB, Vitria
a opté pour un positionnement bien particulier.
Lancé en 1994 par deux anciens de
Tibco, cet éditeur a choisi de développer
une boîte à outils de solutions verticales,
avec à la clef des offres dédiées
aux problématiques des secteurs de la télécommunication,
de la finance, de l'énergie et de l'industrie.
Un choix qui le différencie d'emblée
de ses grands
concurrents, tels que webMethods,
Mercator ou Tibco, dont les produits se veulent plus
généralistes. Arrivée en Europe
dés 1999, avec l'ouverture d'un bureau à
Londres, la société s'est implantée
depuis en France, mais aussi en Suède, en Italie,
en Suisse, en Espagne et en Autriche.
EAI...
Baptisée
BusinessWare, la "plate-forme socle" de Vitria
s'articule autour d'une architecture distribuée
(de type Corba), sur laquelle s'appuient deux modules
principaux.
Basé sur le standard de description UML (Unified
Modeling Language), un module d'EAI prend en charge
d'une part la modélisation et la gestion des
processus métier, et d'autre part le dialogue
entre les différents systèmes d'entreprises
sous-jacents. "Nous intégrons un workflow
au format Web pour informer les opérationnels
de l'état des processus, permettre leur validation,
voire déclencher des événements
en fonction d'états pré-définis",
commente Arnaud Masseron, commercial avant-vente de
Vitria.
Côté gestion des droits, chaque composant
métier se voit adjoindre une 'liste de contrôle'
précisant les profils utilisateur et les conditions
d'accès. A cela s'ajoutera prochainement un module
de création de tableaux de bord personnalisés
-qui donnera notamment une vue de l'avancement des processus
sous forme de tableaux ou de graphiques.
"Businessware propose plus de 100 connecteurs couvrant
de nombreux progiciels (SAP, Siebel, Oracle, etc.),
précise Jérôme Carpentier, directeur
des opérations de la société. En
outre, nous avons mis en place un programme afin de
faciliter le développement de connecteurs spécifiques
avec les systèmes spécialisés de
nos domaines cibles".
...et
BtoB
Classiquement
séparé de son pendant EAI, tout en reposant
sur la même architecture, le module BtoB intègre
des formats d'échange de données XML aussi
bien verticaux (CXML, Rosettanet, etc.), horizontaux
(Edifact) que propres à des éditeurs (Ariba).
Le cas échéant, un module permet d'échanger
des données dans un format XML tiers. Une architecture
de type PKI se chargeant quant à elle de l'authentification,
et le système SSL (Secure Socket Layer) du chiffrement
des messages. "BusinessWare est également
compatible avec les annuaires LDAP pour le stockage
des profils utilisateur", précise Arnaud
Masseron.
Des modules verticaux
Ciblant exclusivement le secteur des télécommunications
à ses débuts, Vitria a depuis étendu
ses offres verticales à d'autres secteurs, dont
la banque/finance. "Le produit inclut le protocole
STP (Straight Through Processing) pour la gestion des
processus inter-bancaires, ainsi que le format de description
Swift pour l'échange de données entre
salles des marchés", pointe Jérôme
Carpentier. Des templates
Rosettanet et Chemical Markup Language (CML) viennent
aussi enrichir la plate-forme pour les secteurs de l'électronique
et de l'énergie. "En cas de besoin, un module
recupère les données d'un système
d'EDI (de type Edifact ou X12), puis les convertit en
XML", ajoute Arnaud Masseron.
Le prix moyen d'une licence Businessware avoisine les
600 000 euros. "Nous comptons deux tiers des projets
dans le domaine de l'EAI et un tiers dans celui du BtoB",
précise Jérôme Carpentier. En Europe, Vitria
compte une trentaine de clients, dont British Petroleum,
Deutshe Bank, et le câblo-opérateur français
UPC. Offrant un centre de support technique à
Londres, Vitria a signé plusieurs accords de
distribution/prestation avec des intégrateurs
français, comme Accenture, Unilog ou Atos.
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