19/09/01
Comment
Packard Bell déploie ses sites corporate européens
Fondé il y a une
dizaine d'années, c'est en 1997 que Packard
Bell lance son premier site vitrine -basé
à l'époque sur la technologie WebObject
d'Apple.
Courant 1999, le constructeur d'ordinateurs décide
d'accompagner ses produits d'une offre gratuite d'accès
à Internet. Initié en partenariat avec
UUNet,
ce service fait alors l'objet d'un portail client baptisé
Planetis.
"Mais, la gestion de deux sites, dont un portail
générique, n'est pas toujours facile",
commente Gilles Domartini, responsable du projet Internet
de la société pour l'Europe le Moyen-Orient
et l'Afrique. "D'où la décision fin
1999 de les fusionner." Dans le cadre de ce nouveau
projet, l'objectif est à la fois d'adresser de
nouveaux prospects, et de fidéliser les clients
existants. Le tout en s'appuyant sur une architecture
évolutive et modulaire, qui puisse être
déployée pour l'ensemble des sites européens
de la firme en un minimum de temps.
Framfab
comme prestataire principal
Packard
Bell décide de sous-traiter la gestion de projet
à une
agence Web -
Framfab en
l'occurence . "Nous recherchions un acteur disposant
de compétences pour le déploiement de
sites à l'international et pour réaliser
des développements rapides adossés à
des technologies ouvertes", précise le responsable.
Or, outre sa couverture européenne, Framfab dispose
d'un outil de gestion de contenu (Global Websites -
GWS) s'appuyant sur la technologie ASP (Active Server
Page). "Un langage facile à utiliser et
pour lequel il est aisé de trouver des ressources",
ajoute Gilles Domartini. Sans compter que GWS avait
d'ores et déjà été utilisé
pour d'autres projets Web mutualisés -notamment
chez Volvo et Electrolux. Autre avantage avancé
par Packard Bell : le prix de la solution. "Beaucoup
plus faible que celui de Vignette ou Broadvision, puisque
Framfab ne nous a facturé que les développements
supplémentaires"
.
Supportant
13 sites couvrant une partie de l'Europe, mais également
l'Asie et le Moyen-Orient, la plate-forme est lancée
fin 2000 -les sites britanniques et français
sont les premiers. Deux mois aurons été
nécessaires pour définir les spécifications
fonctionnelles et près de cinq mois pour développer.
Afin d'attirer de nouveaux prospects, toute une panoplie
de solutions est sélectionnée. D'abord,
le système applicatif s'interface avec les bases
de données de Maporama. Objectif: permettre aux
internautes de localiser les points de vente des produits
de Packard Bell. A cela s'ajoute une application propriétaire
pour gérer le programme d'affiliation avec les
revendeurs du constructeur. Pour finir, des formations
et plusieurs fonctions communautaires (chat, forum,
etc.) viennent compléter le tout pour la fidélisation.
Une
intégration étroite avec la base produits
Point critique pour le succès du site, son intégration
avec la bases de données -notamment pour la génération
des fiches produit. "Afin de fournir aux clients
des informations sur-mesures dans une partie "membres",
nous nous connectons également à d'autres
sources, comme nos systèmes de CRM", complète
Gilles
Domartini. Des applications qui reposent sur des technologies
hétérogènes (SQL et Oracle 9i notamment).
"Mais même les convertisseurs d'Oracle ne
sont pas prêts à l'emploi, et demandent
un long paramétrage", insiste le porte-parole.
Autre problématique rencontrée: la nécessité
de s'adapter aux spécifications fonctionnelles
de chaque pays -certains d'entre-eux concevant les gammes
de produits différemment.
Partant de ces contrainte, le graphisme et l'arborescence,
tout deux réalisés par Framfab, sont intégrés
au site par le biais de "templates" ASP. Des
masques de pages qui sont ensuite attachés au
workflow de publication de Global Websites. Création
du contenu, traduction des textes, validation des pages
par les responsables marketing de chaque pays, publication :
à chaque étape son interface de production.
La sécurité de ce processus est prise
en charge par un système de login et de droits
d'accès (livré avec l'outil de Framfab).
Et en cas d'intervention depuis l'extérieur,
les connexions passent par un réseau privé
virtuel.
Une
architecture découpée par fonctions
Le
site est hébergé dans un centre de données
de Colt, Packard Bell se chargeant de l'infrastructure
serveur. L'hébergeur a été choisi
pour sa grande souplesse en la matière. "Nous
nous devions en effet de faire tourner l'application
sur des machines NEC", insiste le responsable.
La plate-forme se compose de deux serveurs frontaux
en environnement IIS (Microsoft), stockant les pages
Web. S'y ajoutent deux serveurs en grappe pour la base
de données (Oracle 9i). Parallèlement, 3 serveurs
d'administration prennent respectivement en charge la
gestion des applications de la plate-forme, les mises
à jour, et la gestion des flux.
"Ce découpage par fonctions permet d'adjoindre
à loisir de nouveaux serveurs, notamment en cas
de montée en charge", indique Gilles Domartini.
Alors que les statistiques du réseau européen
affiche déjà 4 millions de pages vues
par mois (et le site français 1 million), une
telle procédure n'est pour l'instant pas d'actualité.
"Pour améliorer le temps d'apparition des
pages, les données textuelles de la base sont
dupliquées dans les serveurs Web".
Les évolutions de ces sites, Packard Bell les
conçoit surtout dans le domaine de l'affiliation.
Avec près de 3 500 internautes par mois
qui visitent les pages de ses partenaires, la mesure
du taux de transformation devient une nécessité.
"L'amélioration étape par étape
reste le
maître-mot dans ce domaine", conclut Gille
Domartini. Cette stratégie serait le gage d'un
maintien de la motivation des équipes, et d'une
bonne gestion des courbes d'expérience.
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