Journal du Net > Solutions >  L'avenir "optimiste" du webcasting selon Andersen
Article
 
26/09/01

L'avenir "optimiste" du webcasting selon Andersen

  Envoyer Imprimer  

Une étude du cabinet de consultants Andersen (ex-Arthur Andersen), analyse "les perspectives du webcasting" au cours des deux prochaines années. Le pôle Télécom, Média et Communication de la société a enquêté durant les mois de juin à août 2001 sur la base d'un questionnaire envoyé à 520 producteurs, distributeurs et diffuseurs de contenus audio et vidéo sur Internet ainsi qu'à des opérateurs réseaux, éditeurs de logiciels, portails et autres entreprises. Selon Delphine Cazaux, directrice associée responsable du pôle concerné chez Andersen, il en ressort un "optimisme étonnant" de la part des acteurs du secteur.

La sous-estimation du déploiement des hauts-débits
Si 76% des répondants considèrent que la visualisation de flux vidéo devrait augmenter de 100 à 400% dans les deux prochaines années, c'est encore une fois en se fondant sur l'arrivée imminente des hauts-débits.

D'ici fin 2003, 83% d'entre eux, contre 38% aujourd'hui, prévoient d'encoder leurs contenus à 512 kbps, un format gourmand en bande-passante. Et Delphine Cazaux de faire remarquer que "les sociétés interrogées sont majoritairement de petites structures (40% comptent moins de 20 salariés), dont les dirigeants sont actionnaires et ont donc toutes les raisons d'exprimer cet optimisme"...

La directrice précise par ailleurs que les prévisions propres d'Andersen se limitent à "3 à 6 millions d'abonnés en haut-débit fin 2003". Un chiffre plus rationnel, qui met en lumière selon elle une exagération "en termes de délais" de la part des acteurs du secteur. Un nouveau problème se fait jour, dès lors, car les diffuseurs risquent de ne pas pouvoir attendre les hauts-débits pour rendre leur contenu payant, comme elles sont unanimement décidées à le faire, en pay-per-view pour moins de 10 euros ou par un abonnement de 5 à 15 euros par mois. Hormis à l'occasion de retransmission "live", plus propices à la publicité, les sociétés en question rejettent en effet à 90% un modèle économique qui fonde plus de la moitié de ses recettes sur la publicité.


L'ambigüité des contenus à valeur ajoutée
Concernant les contenus, Delphine Cazaux affirme que les sociétés qui gagneront seront "celles qui maîtrisent les droits". Or elles sont 43% à annoncer qu'elles adopteront sous deux ans une solution de DRM (Digital Rights Management) à cet effet, contre seulement 8% équipées aujourd'hui. Autre résultat évident de l'enquête, les revenus issus de la diffusion de contenu multimédia sur les réseaux ne se trouvent pas toujours là où on les attend : 60% des diffuseurs déclarent réaliser plus de 80% de leur chiffre d'affaires dans le BtoB. Et les acteurs du BtoC avouent observer un décalage entre leur prévisions et le comportement des internautes... "C'est la formule Canal+ qui semble fonctionner, résume Delphine Cazaux : contenus adulte, ciné et sport". Alors que "les diffuseurs affichent une stratégie éditoriale fondée, dans l'ordre, sur le cinéma, la musique et le sport", ils constatent que "leurs revenus proviennent d'abord des contenus dits "adultes" puis du sport et enfin du cinéma", poursuit-elle.

Pour se déculpabiliser, il convient de noter que les contenus institutionnels à destination des salariés en entreprise arrivent en deuxième position, derrière la musique mais devant le cinéma, en termes de croissance de diffusion prévue dans les deux prochaines années. Et c'est la formation multimédia qui devrait représenter la plus forte progression avec 69%. Sur le web plus encore qu'ailleurs, semble-t-il, force est de constater que toute école a son école buissonière...


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Votre entreprise évolue-t-elle vers une informatique bimodale ?

Tous les sondages