28/09/01
Le
vépéciste tuttifiesta.com fait le pari du standard J2EE
Créé
en mars 2000, tuttifiesta.com,
vépéciste français d'articles de
fête, a débuté son activité
commerciale en juin 2000. Quelques mois après
son démarrage la dotcom décide d'investir
massivement sur la technologie J2EE (Java To Enterprise)
pour gérer de façon autonome son site
et sa base de données, sur le conseil de son
prestataire de service. Objectif de la manoeuvre : garantir
l'évolutivité de la plate-forme en vue
de préparer les montées en charge liées
au développement commercial attendu de la société.
Gestion
simultanée du front et du back-end
Comme
beaucoup de jeunes sociétés, tuttifiesta.com
devait mener de front différents chantiers :
développement d'une base de données documentaire
pour le référencement des 3500 produits
du catalogue, création du site web et mise en
place d'un système de gestion de stocks et de
prise de commande. Contrainte supplémentaire:
intégrer ce système de gestion développé
en mode propriétaire par le logisticien de la
société et tournant sous un AS/400 dans
le système d'information final de tuttifiesta.com.
Pour tenir ses délais et pallier l'absence d'expertise
nécessaire en interne, le vépéciste
a choisi de confier la réalisation de son site
à une agence spécialisée, Digipresse,
et celle de sa base de données et du sytème
global à l'intégrateur Oxalide.
Une architecture distribuée J2EE...
La SSII a préconisé à
son client, au vu de sa problématique et de son
existant, une architecture trois-tiers reposant sur
un serveur d'applications Web Logic de BEA
et un serveur web Apache
pour la partie média, adossés à
une BDD
Oracle 8i. Ces trois serveurs sont hébergés
chez Internet Fr,
qui fournit à la société un service
d'hébergement de niveau 1, complété
par des mesures de sécurité renforcées
par Oxalide. Lancée en août 2000, la phase
préliminaire d'étude a abouti à
la rédaction d'un cahier des charges finalisé
dans ses grandes lignes en novembre 2000, et au déploiement
de la plate-forme en mars 2001.
...pour simplifier les mises
à jour...
Il fallait pouvoir fédérer au sein d'une
base unique différents flux de données
: chaîne de production d'images (photos des produits),
codes-barres des articles, packages de produits spécifiques,
et prix. "En mettant en place la solution actuelle,
nous voulions permettre à notre client, et spécialement
à son service marketing, de gérer en temps
réel l'ensemble des paramètres de mise
à jour du catalogue: une fois appliqué
le processus de validation final, le serveur d'application
devait générer à la volée
les pages HTML actualisées", souligne Adrien
Théry, co-fondateur d'Oxalide. Pour ce faire,
différentes briques ont été développées
à base de servlets Java et de JSP (Java Server
Pages).
...et anticiper les montées
en charge
Au niveau des applications de front-end elles-mêmes,
Oxalide a développé deux modules, un de
CRM et un de gestion de contenu, adaptés aux
besoins assez simples de la société, et
basés sur une grammaire XML (eXtended Markup
Language). "L'intérêt majeur de J2EE
réside dans sa portabilité : en choisissant
BEA, nous avons donné les moyens à notre
client d'intégrer avec une extrême facilité
des applications de CRM et de gestion de contenu comme
Documentum,
Vignette,
ou Interwoven
par exemple, plus élaborées que celles
aujourd'hui développeés en spécifique
par nous, qui reposent sur un standard reconnu",
précise Adrien Théry. Afin d'optimiser
encore cette architecture, le prestataire de services
a décidé de déporter une partie
des données attribuées au serveur Web
Logic vers la base de données Oracle, rendant
ainsi l'ajout ultérieur de serveurs d'application
parfaitement transparent par rapport à la base
de données.
Question
budget, le responsable informatique de tuttifiesta.com
l'estime à environ 200 000 euros en prestations,
20 000 euros pour les trois serveurs et environ 18 000
euros de droit de licence pour le seul serveur Web Logic.
Un ticket d'entrée que certains jugeront peut-être
élevé pour une dotcom. Reste à
savoir si c'est le prix à payer pour disposer
de solutions pérennes.
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