10/03/2001
Comment
CNC Transports refond son système d'information autour
de One World de JD Edwards
La
société CNC
Transports, spécialisée dans le transport
intermodal - entendre mixte route/rail -, vient de refondre
son système d'informations basé sur un
ERP One
World HTML de JD Edwards afin de l'ouvrir vers ses
partenaires - clients et sous-traitants. La logique
de l'opération, entamée dès le
printemps 1998, répondait d'emblée à
deux objectifs. Le premier, classique, consistait à
rendre intéropérables au sein du progiciel
de gestion les différentes applications de l'entreprise;
le second visait à penser la mise en place du
nouvel ERP (Enterprise Ressource Planning) en y intégrant
l'irruption des technologies internet et leur pérennisation
sur le long terme. Pour ce faire, la société
a décidé de mettre en place une architecture
technique reposant sur un middleware MQSeries, et de
développer des interfaces applicatives en Java
et XML. Lesquelles dialoguent entre elles grâce
à un composant open source nommé Castor.
Migration
du système mainframe
Jusqu'au
début des années 90, le système
d'informations de la CNC reposait sur un mainframe Unisys
2200/500. En 1997, la société décide
de développer un système intranet orienté
client et gestion du traffic transport, qui bascule
vers un extranet sommaire en 1998. Au tournant de l'année
1999, une réflexion est menée dans le
prolongement de ces évolutions récentes,
avec pour objectif de recentrer le coeur du système
d'informations sur un ERP, reposant sur un développement
web natif. Celui-ci devait offrir une réelle
flexibilité au niveau du paramétrage des
processus métiers - notamment la gestion commerciale,
depuis l'offre jusqu'au recouvrement.
La CNC a finalement porté son choix sur One World
de JDEdwards. "A l'époque, les alternatives
à ce progiciel etaient peu nombreuses",
explique Véronique Coustumer, responsable des
études à la direction des systèmes
d'informations de la CNC. "Les solutions de SAP
que nous avons un instant envisagées, demandaient
un ajout de couches web sur le client/serveur, et nous
obligeaient à faire du développement spécifique
pour l'intranet. Enfin, nos exigences fonctionnelles
étaient moins bien couvertes, et le paramétrage
nous semblait lourd et figé", poursuit Véronique
Coustumer.
Le projet s'est déroulé en quatre grandes
étapes sur deux ans au total. Eté 1999,
le choix définitif de l'ERP est engagé
et une maquette du projet est réalisée.
Entre mars et août 2000, la DSI procède
à la phase d'analyse des besoins et à
la mise en oeuvre de l'ERP. Enfin, le paramétrage
et les développements spécifiques de l'ERP
ainsi que son interfaçage avec les applications
du système d'informations sont réalisés
entre septembre 2000 et avril 2001 pour la majeure partie.
Un
ERP ouvert sur l'extérieur
Dès
octobre 2000, la réflexion s'engage en parallèle
sur
l'ouverture du système vers l'extérieur,
c'est à dire les clients et les fournisseurs
du transporteur. C'est SQLI
qui préconise le choix de MQSeries d'IBM pour
véhiculer les messages entre applications. "MQSeries
nous convenait à la fois pour des raison techniques
de temps de réponse, et parce que leader sur
le marché, il nous offrait de bonnes probabilités
d'interopérabilité forte avec les middlewares
de nos partenaires", explique la responsable des
études de la DSI. Pour l'échange des données
à proprement parler avec ses partenaires, SQLI
a choisi de développer une structure basée
sur le langage XML (eXtended Markup Language), où
les instructions sont lues et générées
par des composants Java.
"Nous aurions aussi bien pu développer nos
composants en Visual Basic, mais la contrainte de l'évolutivité
du système final nous a fait pencher pour Java",
commente le responsable du projet chez SQLI. Castor
enfin a servi pour le mapping, c'est à dire la
mise en relation des données de la base relationnelle
avec les fichiers décrits en XML, via une structure
objet, ce qui permettait en même temps de conserver
les acquis de Java, langage lui-même orienté
objet.
Aujourd'hui,
une fonction de tracking/tracing est opérationnelle
sur l'extranet de la CNC, et les clients peuvent surveiller
en temps réel l'état de leurs commandes,
grâce à un simple login et password. D'autres
fonctions devraient rapidement voir le jour, dont notamment
un système d'automatisation du traitement des
requêtes clients. Grâce à cet outil,
elles pourront recevoir des données sous forme
de fichiers XML. L'ouverture de l'extranet aux sous-traitants
devrait suivre, ainsi que vers le système d'informations
de la SNCF, maison-mère de la CNC Transports.
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