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10/08/2001

Le CCF étend son système de banque à distance aux assistants numériques

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Depuis cet été, les clients du CCF ont accès à leurs comptes depuis leur assistant personnel, Palm OS ou Pocket PC. Le groupe bancaire qui a mis en place l'un des premiers sites web transactionnels dès 1997 poursuit donc sa stratégie de diversification des canaux de contacts avec ses clients. CCF Pocket, c'est le nom du service, s'il ne fonctionne qu'en mode consultatif à la différence du service WAP lancé par le CCF en juillet 2000, tient en revanche lui ses promesses. Ses utilisateurs peuvent y consulter l'ensemble de leurs comptes (compte courant, compte épargne, assurance vie, titres, etc.) ou procéder à des rapprochements d'écriture grâce à un login commun à tous les services a distance du CCF et un mot de passe sécurisé. Explication d'un service opérationnel qui s'est greffé sur le système d'information de la banque avec quelques développements spécifiques simples.

Choix d'une solution spécifique
Dès le départ de la réflexion, les responsables du département informatique ont décidé que CCF Pocket devait être simple pour être efficient, avec pour objectif unique de constituer un outil de consultation portable mis à jour automatiquement par synchronisation. Au terme d'un appel d'offre lancé en mars 2001 pour développer l'interfaçage des PDA avec le SI de la banque, deux possiblilités sont apparues. La première consistait à employer des applications existantes du type AvantGo, la seconde à développer une application spécifique en interne. C'est cette dernière option qui a finalement été retenue. "Nous voulions conserver la maîtrise des évolutions ultérieures de notre système aussi bien en termes techniques que de coûts", explique François Moreau, directeur de Banque à distance pour justifier ce choix. Il est vrai que l'architecture technique déjà en place favorisait ce type de développement.

Pour mettre en place ses services Minitel ou serveur vocal, le CCF utilise depuis longtemps déjà un serveur Irisa, progiciel qui permet d'extraire les données contenues sur les mainframes IBM et de les synthétiser pour chaque client avant de les diffuser sur Internet. Il a donc été décidé pour mettre en place CCF Pocket de développer des servlets Java qui servent d'interface entre le serveur d'application Irisa et le serveur internet du CCF. Ce dernier étant Netscape Enterprise Server, c'est le serveur multimédia d'iPlanet qui a été retenu - pour des raisons de compatibilité - pour faire tourner sous son moteur les composants Java. "L'implémentation s'est faite avec une relative facilité, puisqu'il nous a suffit de connecter les serveurs iPlanet et Irisa", explique Sébastien Burlet, le directeur technique de Sunflower Services.

Un greffon à base de Java et de XML
En pratique, les requêtes sont envoyées sur Irisa, qui les transmet au back-office, et récupère les réponses. Ces réponses sont ensuite transmises aux servlets en XML et traitées par elles afin d'être concaténées sous forme de fichiers au format natif Palm ou Pocket PC. Ces fichiers sont ensuite transmis au PC de l'utilisateur qui a lancé la requête et qui les bascule immédiatement sur son assistant personnel dès lors qu'il est synchronisé. Les données sont donc résidentes sur le PDA et ne restent pas stockées sur le PC, ce qui renforce la sécurité, par ailleurs assurée par un protocole SSL 128 bits. Côté utilisateur, le processus est évidemment transparent et simple. Il suffit de télécharger l'application depuis le site de la banque et de faire une première synchronisation pour descendre Pocket PC dans son PDA. Lors de la connexion suivante, un pop-up s'affiche qui demande à l'internaute de s'identifier via son numéro de compte et un code secret à cinq chiffres.

Opérationnel depuis juin dernier, le service a enregistré 1000 clients réguliers en l'espace de deux mois, avec des pics à 450 connexions/jours. Faible par rapport aux 10 à 12 000 connexions quotidiennes au service web, mais beaucoup plus important toutefois que les connexions WAP, "non significatives" selon la direction. Parmi les projets en cours d'ailleurs, celui de concilier dès que la technologie wireless le permettra, WAP et PDA, pour initier une session transactionnelle relai à partir d'un téléphone mobile, ou encore de lancer un service d'alerte par SMS.

A lire aussi : Comment ccf.fr capitalise sur la plate-forme multi-canaux historique de la banque


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