10/08/2001
MPEG-4
enfin standard du streaming audio/vidéo ?
L'Internet
Streaming Media Alliance (ISMA) vient de publier
ISMA 1.0, la première norme basée sur
le standard de compression MPEG-4. Objectif des membres
de l'organisme qui regroupe entre autres Apple, Cisco,
IBM, Kasenna, Philipps ou Sun : créer un standard
ouvert pour le streaming audio-vidéo.
MPEG-4 n'a pas su s'imposer
malgré ses qualités
La norme MPEG (Moving
Picture Experts Group) est une méthode de
compression des images qui pour rendre les flux vidéo
plus légers et donc plus rapides, n'enregistre
pour certaines images que les différences avec
l'image précédente. Si les membres de
de MPEG ont ratifié la norme MPEG-4 dès
1999, celle-ci n'a cependant jamais réussi à
s'imposer comme un standard de fait, malgré des
potentialités prometteuses. MPEG-4 permet en
théorie d'atteindre une résolution égale
à son prédecesseur MPEG-2 (750x576) avec
des débits de bande passante de 5 à 15
fois moins élevés (880 kbits/s contre
4 à 15 Mbts). Pour généraliser
son usage il aurait malheureusement fallu que les acteurs
du secteur se mettent d'accord, ce qui jusqu'à
ce jour n'avait pas été possible malgré
certaines expériences d'éditeurs américains.
Une
initiative qui ne fait pas l'unanimité
ISMA
1.0 constitue dans ce contexte, une avancée notable
vers un standard de streaming, puisqu'il s'appuie sur
MPEG-4 et en avalise explicitement certains fondements
techniques. En effet, les spécifications de ISMA
1.0 définissent les caractéristiques d'MPEG-4
qui doivent être implémentées sur
les serveurs, postes clients et tous les composants
intérmédiaires pour assurer une intéropérabilité
totale lors du processus de streaming. Ces spécifications
définissent en outre les formats des protocoles
RTP (Real-time Transfert Protocol), RTSP (Real-time
Transfert Streaming Protocol) et SDP (Streaming Data
Procedure) qui doivent être implémentés.
Résultat : les fournisseurs et revendeurs de
contenu vidéo ne sont plus dépendants
d' un seul standard propriétaire type Real Networks
(RealPlayer) ou Microsoft (Media Player), qui nécessitent
à chaque fois qu'un site ou un broadcast souhaite
les mettre en place des coûts relativement élevés.
D'ailleurs, les deux éditeurs cités ci-dessus
sont absents du groupe de travail réuni par l'ISMA...
A noter que ISMA 1.0 comporte deux volets, l'un pour
des applications recquièrant un débit
relativement faible, l'autre pour des usages plus gourmands.
Le premier, baptisé Profile 0, concerne les réseaux
bas débit et sans fil, et offrira la possibilité
aux possesseurs de PDA et téléphones mobiles
de regarder ou d'écouter des applications multimédias
de courte durée. Profile 1 est lui conçu
pour répondre aux besoins de terminaux connectés
sur des réseaux à large bande passante
comme les PC ou les décodeurs numériques.
L'Internet Streaming Media Alliance avoir bouclé
son programme de travail d'ici à la fin de l'année,
et pouvoir ainsi annoncer les premières solutions
intéropérables dès le premier trimestre
2002.
|