Journal du Net > Solutions >  Verisign et ActivCard s'allient pour sécuriser de bout en bout les certificats numériques
Article
 
15/10/01

Verisign et ActivCard s'allient pour sécuriser de bout en bout les certificats numériques

  Envoyer Imprimer  

Notre dossier consacré aux espaces de confiance électroniques en témoigne, la sécurisation des échanges (l'authentification de l'utilisateur, confidentialité des données, non-répudiation des actes électroniques) connaît une forte effervescence. De grands projets semblent enfin en gestation et, assez naturellement, les fournisseurs prennent position, notamment via des alliances. Dans ce contexte, l'accord que viennent de conclure Verisign et ActivCard semble exemplaire. Difficile toutefois d'en comprendre la portée sans rappeler préalablement les rôles que jouent ces deux acteurs. Et les technologies sur lesquels ils s'appuient.


Verisign est sans le doute le plus connu des deux intéressés. Et pour cause, quand un internaute ouvre aujourd'hui dans son navigateur une session sécurisée en SSL, Verisign n'est jamais très loin. La société émet en effet une bonne partie des certificats numériques qui, dans le cadre d'une session SSL, permettent d'identifier le site visité. Verisign fournit donc des technologies et services pour émettre et gérer des certificats numériques qui reposent sur une infrastructure dite à clef publique. Un tel certificat peut potentiellement être utilisé pour contrôler les accès à des ressources, chiffrer des données ou encore signer des documents. Toutefois pour que cette sécurisation soit effective de "bout en bout" encore faut-il s'assurer que l'utilisateur du certificat est bien son réel propriétaire.

Pas de sécurité sans identité ?
Dossier
Espaces de confiance
> Sommaire
> Le jargon des espaces de confiance
> De l'art de ne pas confondre les moyens avec les fins
> Comment Vediorbis industrialise la signature des contrats
Verisign, à lui seul, ne peut traiter cette question. Un utilisateur nomade qui utilise un certificat pour s'authentifier sur le site de son entreprise n'a pas vraiment d'autres choix que de stocker ce certificat sur son disque dur ou sur une disquette. Pas vraiment fiable. Et c'est donc sur ce dernier mètre de la sécurisation qu'intervient ActivCard. "Pour s'assurer qu'un utilisateur d'un certificat est bien son propriétaire, il faut en passer par un dispositif d'authentification forte, expose Frédéric Engel, directeur marketing Europe d'ActivCard. 'Forte', cela veut dire que l'utilisateur va s'authentifier au minimum sur deux critères: via ce qu'il possède et via ce qu'il sait". Concrètement, l'utilisateur d'un certificat numérique va utiliser un "token" qui confirmera bien qu'il en est le propriétaire. Ce token, qui contrairement au certificat s'appuie sur des technologies de chiffrement symétriques, peut prendre plusieurs formes: une carte-calculette (qui génère un mot de passe dynamique après saisie d'un identifiant), une clef USB ou encore une carte à puce.

Cette association du certificat numérique et d'un dispositif d'authentification forte, et donc des technologies asymétriques et symétriques, apporte deux types de fonctions: la validation de l'identité du propriétaire du certificat mais aussi l'ubiquité du certificat. En effet, Versign et ActivCard vont travailler main dans la main pour coupler l'annuaire des certificats du premier et les solutions serveurs du second. But du jeu: donner la possibilité à l'utilisateur, une fois passée la procédure d'authentification, d'appeler le certificat numérique - ce qui règle le problème du stockage du certificat. Des opérateurs comme British Telecom comptent proposer ce type de fonctions (qui rappelle celle du "roaming" dans l'univers de la téléphonie mobile) à ses clients grands comptes. "Trois services au moins peuvent en profiter, argumente Frédéric Engel. Les accès distants, la signature électronique et la confidentialité des données. C'est en tous cas les services sur lesquels la demande est la plus forte".

Quand Verisign fait une infidélité à RSA
Prometteuse l'association Verisign/ActivCard est tout autant surprenante. ActivCard compte en effet pour principal concurrent RSA Security, qui est une émanation de... Verisign - le vice-président de RSA, James Bidzos, est aussi le fondateur de Verisign. Officiellement du côté de RSA, on s'affiche beau joueur. "Cette annonce ne remet nullement en cause les fortes relations que nous avons avec Verisign et accrédite notre propre stratégie qui consiste justement à associer infrastructures à clef publique et authentification forte", déclare, sur un ton très "politiquement correct", Sarak Kent, responsable "corporate development" de RSA. On n'en saura pas vraiment plus sur les raisons de fond qui ont conduit Verisign vers ActivCard. Sans surprise, les représentants d'ActivCard sont prêts à fournir quelques une de ces raisons. Il nous semble toutefois délicat d'en dire plus tant que nous n'avons pas pu véritablement recouper ces informations.

A lire aussi:

Le dossier: Espaces de confiance, la nouvelle frontière
Le jargon des espaces de confiance en 10 points


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Recourir à un service cloud comme unique solution de stockage de fichiers, vous y croyez ?

Tous les sondages