Article
17/10/01
Les solutions e-RH en "self-service" ont le vent en poupe
La société Markess
International vient de publier sa dernière
étude sur les marchés de l'e-business qui
porte cette fois sur "Les applications en self-service
à l'initiative des Ressources Humaines". L'enquête,
réalisée en plusieurs étapes, recense
les premiers retours d'expérience et les perspectives
à deux ans de 63 entreprises françaises
pionnières en la matière (18 de plus de
200 salariés, 35 de plus de 50 salariés
et 10 prestataires). Le recours à des solutions
permettant de mettre à disposition du personnel
divers documents et autres éléments de communication
et d'information en provenance de la direction des ressources
humaines (DRH) semble séduire les entreprises interrogées.
Circonstances favorables évoquées :
l'aménagement et la réduction du temps de
travail (ARTT), le passage à l'euro mais aussi
les restructurations internes ou autres fusions-acquisitions.
Plus de 70 prestataires seraient déjà actifs, selon Markess, sur ce marché émergeant. Sur cet ensemble, 60% disposent d'une offre self-service identifiée comme telle par Markess. Pour un budget moyen annuel variable de 1 ou plusieurs millions d'euros, l'étude indique qu'une application RH en self-service coûte 0,1 à 0,6 million d'euros à l'heure actuelle. Mais les entreprises ne s'y trompent pas, il s'agit selon elles d'applications à forte valeur ajoutée. La prestation fait l'objet d'un recours à des sous-traitants de type webagency (dans 57% des cas), éditeurs de logiciels (50%), intégrateurs ou SSII (50%) et même sociétés de conseil (36%). Quant aux ASP, les répondants sont 80% à déclarer ne pas souhaiter y faire appel, principalement pour des questions de sécurité. Les apports évoqués par les DRH sont multiples : transparence, qualité et fluidité aboutissant à une meilleure communication interne (40% de gains espérés), accélération des processus de décision, valorisation et modernisation de la DRH qui peut se recentrer sur des activités plus stratégiques et à plus forte valeur ajoutée (30 à 40% de gains espérés), rationalisation des processus administratifs RH par réduction du temps consacré aux tâches répétitives à faible valeur ajoutée, gains de productivité, réduction des coûts et meilleure gestion des équipes de la DRH (25% de gains espérés), amélioration de la satisfaction des collaborateurs grâce à une gestion personnalisée et à plus d'autonomie (20% de gains espérés). Des besoins différents selon la donne de départ Pour l'heure, l'étude Markess indique que le middle-management, le personnel administratif, les dirigeants et les cadres de direction sont les principaux utilisateurs de telles solutions. En moyenne, les répondants déclarent utiliser une vingtaine de modules parmi les 70 possibilités déjà offertes sur le marché. Mais certaines structures en sont déjà à plus de 50. Toujours est-il que plus de la moitié des entreprises sondées affirment avoir déjà déployé des solutions autorisant : l'accès à des formulaires administratifs, la mise en ligne des besoins en personnel et le dépôt de candidature en ligne, la formulation d'une demande de congés et la gestion de ces demandes, la diffusion d'informations institutionnelles, d'un organigramme ou d'un journal d'entreprise, la gestion des emplois du temps et le planning des équipes ou encore la réservation de salles et de matériels. En termes de perspectives, 80% des entreprises équipées affirment que ces technologies devront à terme être accessibles via un portail d'entreprise. D'ici 2003, l'accès à ces services devrait par ailleurs se diversifier pour ne plus correspondre au seul PC mais s'opérer davantage via des bornes interactives ou des appareils mobiles. Ainsi devrait-on éviter, selon Markess, l'exclusion de certaines catégories de personnel telles que le personnel "nomade" et les ouvriers. Enfin, précisons à ce sujet que l'étude affiche une courbe régressive des coûts de ces solutions en fonction du nombre d'utilisateurs concernés : 600 euros par an et par utilisateur en-dessous de 500 collaborateurs, 50 euros pour plusieurs dizaines de milliers de collaborateurs.
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