23/10/01
Microsoft
n'assure plus la protection des droits utilisateurs
Le
système de protection des droits d'auteurs mis en place
par Microsoft
n'est pas infaillible. Un code circulant actuellement
sur Internet en donne un exemple flagrant. Diffusé la
semaine dernière par un internaute baptisé "Beale
Screamer", ce script est capable de passer outre
le programme mis au point par la firme pour limiter le
nombre des copies de fichiers distribués sur le
Net. Alors qu'elle vient de reconnaître ce nouveau danger,
la société de Redmond annonce la mise à
jour prochaine de sa solution.
Pour
la maîtrise des droits d'auteurs sur Internet
Baptisée Digital
Right Management (ou DRM -voir
notre article sur le sujet), cette technologie s'adapte
aussi bien au texte, qu'au son ou à la vidéo. Elle
permet aux fournisseurs de contenu de définir une série
de règles relatives à la diffusion et l'utilisation des
documents. Après avoir téléchargé une séquence,
un internaute aura par exemple le droit de la visionner
une fois durant les deux mois qui suivront, et ceci sans
pouvoir la transférer à un ami.
Concrètement, le programme de "Beale
Screamer", exploite
une faille du système de chiffrement du logiciel pour
supprimer les sécurités empêchant de lire ou de
copier les fichiers. Le tout en affichant un manifeste
dénonçant "une disparition progressive des droits des
auditeurs et des lecteurs" orchestrée par les sociétés
de presse et les législateurs, dont le Digital Millennium
Copyright Act (DMCA).
Microsoft
perd sa crédibilité
Même s'il est vrai que Microsoft
précise depuis toujours que DRM n'est pas sûr à 100%,
il n'en demeure pas moins que la société avait indiqué
lors du lancement la nouvelle version de Windows
Media Player que cette fonction représentait désormais
l'une des forces majeures de son lecteur
A la recherche
de moyens de sécuriser la diffusion musicale sur Internet,
plusieurs majors de l'industrie du disque s'étaient depuis
lancés dans le test du produit.
Le programme de Screamer, qui s'ajoute à un système
de contournement des droits diffusé lors du lancement
de la version 4.0 de Windows Media Audio en 1999, ne plaide
pas évidemment en faveur de la crédibilité des
solutions Microsoft en matière de protection des copyrights.
Heureusement, ce détournement comporte une limite
de taille: il ne fonctionne que si l'utilisateur possède
un droit, même très limité, lui autorisant
un premier accès au morceau.
Dans sa liste d'instruction, Screamer indique d'emblée
qu'il aidera les utilisateurs à passer outre les mises
à jour futures de Microsoft. Et fournit son code
en Open Source pour ceux qui voudrait l'assister dans
son projet...
|