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29/10/01

iManage veut faire le pont entre le portail et la gestion documentaire

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"Je pense que les entreprises sont juste en train de le comprendre mais le portail et la gestion électronique de documents sont un seul et même projet". Ce jugement, signé Bernard Euverte, responsable France de l'éditeur iManage, résume assez bien le positionnement de ce jeune éditeur (création en 1995, premier produit sorti deux ans plus tard). "Avec le portail les utilisateurs disposent d'un point d'accès unique aux ressources, avec la Ged ils indexent, classifient et organisent leur masse documentaire. Mais pour réellement capitaliser sur l'information et gérer les connaissance, il faut rapprocher portail et Ged", poursuit l'intéressé.


Pour répondre à cet objectif, la plate-forme Worksite de iManage s'appuie sur deux principes: tout document généré dans une entreprise est versé dans la base documentaire de Worksite, et tout objet de cette base est associé à une liste de contrôle d'accès. Pour faciliter l'intégration des documents dans la plate-forme, iManage a choisi
de ne pas dérouter l'utilisateur: des plugins pour Outlook et Office permettent de router ou de sauver un document directement dans la plate-forme Worksite. "Et l'utilisateur n'a pas à se demander où placer les documents dans l'arborescence de stockage, précise Bernard Euverte. Worksite s'occupe d'organiser le contenu par projet". En fonction son propre profil, l'utilisateur peut alors déterminer les droits d'accès à ce document; il pourra aussi ensuite suivre l'historique des interventions sur ce document (Qui ? Depuis quelle application ?) et demander à être notifié des modifications. Cela bien entendu sans quitter le navigateur Web.

Deux déclinaisons: environnement Microsoft ou Java
Fonctionnellement, Worksite se décompose en plusieurs chapitres - qui correspondent aussi à la structure tarifaire. Le module Desksite comprend les plugins que nous venons d'évoquer et gère aussi des répertoires de synchronisation pour les utilisateurs équipés de portables. Le module Wordocs couvre pour sa part les fonctions de gestion documentaire (historique des modifications, gestion des versions, import et export des documents). Workroute permet d'appliquer des règles pour la gestion du cycle de vie des documents. Workplace s'occupe de personnaliser l'interface du portail et d'y intégrer par exemple des sources d'informations externes. Et, enfin, Workteam prend en charge les fonctions collaboratives: forums, agenda partagé, salle de réunion virtuelle, etc. A noter que l'indexation plein texte est signée Verity tandis que la catégorisation du contenu est confiée à la technologie d'Autonomy.

Pour fournir ces fonctions, Worksite se compose sans surprise d'une architecture trois tiers qui connaît deux déclinaisons, Worksite NT et, depuis ce mois-ci, Worksite for Java. Dans le premier cas de figure, le serveur d'application s'installe dans un environnement Windows/Internet Information Server et s'appuie sur le modèle COM de Microsoft. Pour la base de données, où sont stockées notamment les droits d'accès associés à chaque objet, il est en revanche possible de recourir outre SQL Server à Oracle ou Sybase sur des plates-formes Windows ou Unix. La déclinaison Java s'appuie sur les serveurs d'application du marché (Weblogic, Websphere) et sur un modèle de composants EJB. Les deux versions NT et Java sont iso-fonctionnelles. A une différence près toutefois: la version Java ne permet pas encore l'intégration avec les outils de la suite Microsoft Office. "Dans la pratique, ajoute Bernard Euverte, on observe que la version NT correspond à des clients en quête d'une solution qu'il faudra simplement paramétrer, l'architecture Java se prêtant davantage à une personnalisation poussée de l'application".

Le modèle tarifaire combine licence serveur (environ 8 300 euros par processeur) et licences utilisateur (de 300 à 800 euros en fonctions du périmètre fonctionnel retenu). Aux Etats-Unis, iManage s'essaye aussi au modèle ASP (accès sous forme d'abonnement à une plate-forme Worksite hébergée). En France pour l'heure, l'état de ce marché n'a pas encore convaincu les représentants de l'éditeur de s'y intéresser. Priorité est donnée à la conquête de grands comptes, avec le soutien de partenaires comme Valtech par ailleurs utilisateur de sa plate-forme à la fois pour la gestion des projets clients et pour son portail interne.


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