11/07/2001
Comment
Comment Sabre gère 270 millions de messages clients par
jour
Voir l'enquête : Les
systèmes de réservation centralisés
à l'heure de l'e-transformation
Prenant acte de l'accroissement du nombre de ses clients,
Sabre
vient d'entamer une refonte partielle de sa plate-forme.
Objectif affiché: migrer une partie de ses applications
vers un système POSIX (un Unix donc) tournant sur
des serveurs Compaq.
En amont, le système
de réservation
centralisé (GDS) agrège les offres proposées
par 440 compagnies aériennes, près de 50 000
chaînes d'hôtels et
plus de 50 sociétés proposant des services
connexes (location de voitures, voyages organisés,
etc.). Recrutés parmi les agences et les aéroports
notamment, ses clients représentent quant à
eux 210 000 terminaux connectés.
Un niveau
d'exigences peu égalé
Dans ce contexte, on imagine assez bien
le niveau d'exigence technique de Sabre. "Notre centre
de données reçoit en moyenne 270 millions
de messages clients chaque jour, soit une somme de 400 millions
de réservations annuelles", commente Brian
Shankman, directeur technique de la société
pour l'Europe. Face à des pics d'audience de 8 500
requêtes par seconde, le moteur de réservations
gère un nombre d'opérations impressionnant.
Couvrant 45 millions de tarifs, il est capable de générer
plus de 5 milliards de prix différents. Sans compter qu'il
doit prendre en compte quotidiennement quelques 300 000
modifications dans ce domaine -avec des sommets atteignant
2 millions.
Programmée en assembleur, la plate-forme initiale
de Sabre s'appuie sur un système d'exploitation
TPF (Transaction Processing Facility) tournant classiquement
sous un
mainframe
IBM. Capable de soutenir plusieurs centaines de connexions
simultanées avec des temps de réponse de 2 à
3 secondes, cette architecture sera conservée pour
la gestion des contenus associés aux réservations
(données client, informations relatives aux hôtels
ou aux locations de voitures, etc.). "Pour le traitement
de gros paquets de données, TPF reste une valeur
sûre", insiste le directeur technique. En production
depuis plus de 20 ans sur les machines du GDS, le fameux
système resterait l'un des plus performants -notamment
en terme de rapidité.
Une
migration par étapes
"L'évolution
en cours concerne uniquement les tâches de calcul
des prix et de gestion de la disponibilité des
billets d'avions", confie Brian Shankman. "Cette
partie devrait migrer dans les prochains mois vers des
serveurs NonStop Hymalaya (Compaq). Principal avantage
mis en avant: la modification ou l'ajout d'un applicatif
tiers pourra se faire sans nécessiter l'arrêt
de la machine. Pour l'heure, les programmes sous-jacents
-notamment le moteur d'algorithmes- sont développés
en C++ et Java. Le tout reposant sur une base de données
SQL.
Au delà d'une
amélioration des performances d'accès et d'une
plus grande facilité de développement, la
nouvelle plate-forme du GDS devrait aboutir à une
simplification des processus de mise à jour pour
les compagnies aériennes. En attendant, le projet
s'inscrit dans un plan de migration en trois étapes
s'étalant sur plus de 3 ans... "avec comme exigence
de rester opérationnel 24 heures sur 24".
On n'en saura pas plus.
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