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11/08/2001

Comment France Telecom exploite la reconnaissance vocale sur son portail téléphonique

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Avec le 3220, l'objectif de France Télécom est de mettre à disposition des entreprises un outil de communication par téléphone à destination de leurs clients ou prospects. "Un numéro court couplé à une solution de reconnaissance vocale répond entièrement à cette problématique", lance Didier Dillard, responsable de la division des services vocaux de France Télécom. Principale condition sous-jacente: proposer une plate-forme facile d'accès qui soit capable d'accueillir un maximum d'appels simultanés.

Le choix d'un éditeur français
Concrètement, un visiteur compose simplement le fameux numéro, puis prononce le nom de l'entité désirée ou de l'une de ses marques. Dés lors, il sera aiguillé vers le numéro vert correspondant. "Nous avons opté pour la solution de reconnaissance de la parole de Telisma", poursuit Didier Dillard. Raison invoquée: l'origine hexagonale de cet éditeur le positionnerait parmi les meilleurs pour le traitement de la langue française. "Certes, l'une de nos filiales étrangères a choisi les produits Speechworks, qui conviennent également aux services dans d'autres langues (l'anglais notamment)", reconnaît le responsable. Afin de gérer l'accueil des visiteurs, le moteur de Telisma est intégré à la plate-forme de NetCentrex. Incluant un serveur vocal traditionnel, cette solution se charge d'ordonner à un système tiers la composition du bon numéro vert. "Une commande vocale permet de confirmer préalablement sa demande", précise t-on chez France Télécom. Et en cas d'erreur ou d'incompréhension du module, le visiteur sera transféré automatiquement vers un centre d'appel.

Une méthodologie rigoureuse
Soutenue par l'assistance technique des deux éditeurs, l'intégration des solutions n'a pas rencontré de problème

particulier. Quant à la phase de tests préalable au lancement, elle met en valeur une capacité de traitement de l'ordre de plusieurs centaines d'appels simultanés. "La principale difficulté est d'atteindre un taux de reconnaissance vocale satisfaisant tout en prenant en compte les bruits de fond et les différentes sortes de prononciations possibles", pointe Didier Dillard. Le tout en évitant les mauvaises compréhensions pouvant entraîner des aiguillages malheureux. Au total, l'enjeu consiste à trouver un bon compromis entre toutes ces exigences... parfois contradictoires. Pour l'heure, l'application affiche un taux de réussite de près de 90%. Pour atteindre ce résultat, mais aussi affiner l'ergonomie de la solution, France Télécom s'est également appuyé sur NetCentrex et Telisma.

Vers une solution de portails vocaux
Parmi la dizaine de clients d'ores et déjà abonnés à son service, France Télécom compte notamment Interflora. "Nous tablons sur une centaine de nouvelles sociétés d'ici à un an", indique Didier Dillard. Assurant l'accompagnement complet des nouvelles entrées (étude de toutes les prononciations possibles, paramétrage, etc.), l'opérateur propose également d'effectuer des tests à partir d'échantillons de voix, voire d'affiner en cours de production les dictions prises en compte.

Au chapitre des évolutions, l'opérateur prévoit d'étendre l'utilisation du 3220 à d'autres types de numéros (Indigo, Audiotel, etc.). Des déclinaisons qui permettront aux entreprises de tarifer les appels. "A terme, nous fournirons une offre de portails capable de transférer les visiteurs vers des services particuliers de l'entreprise", confie pour finir Didier Dillard.


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