26/11/01
Le
terminal Windows s'habille à la mode XP
"Les terminaux Windows
représentent environ 1% du parc des postes informatiques
individuels et IDC estime que cette proportion sera
de 30% en 2005, ce qui nous donne une belle marge de
progression". Stephen Yeo, directeur du marketing
EMEA de Wyse, fabricant de terminaux, peut d'autant
plus afficher son optimisme que le "client Windows
léger" va bientôt recevoir un appui
de poids: la version dite "embarquée"
de Windows XP qui sera officiellement lancée
la semaine prochaine, le 28 novembre exactement. Une
déclinaison destinée donc à animer
entre autres des terminaux Windows: des postes de travail
qui se "contentent" principalement d'afficher
des applications qui sont exécutés et
administrés sur un serveur.
Certes, le terminal Windows n'a pas attendu XP pour
être opérationnel mais ce dernier devrait
lui faciliter la tâche. Et
pour
cause. "Windows XPe (pour "Windows XP Embedded",
ndlr) a été développé en
même temps que Windows XP. Cela n'avait pas été
le cas avec les versions précédentes de
Windows, rappelle Stephen Yeo. La déclinaison
embarquée de Windows XP a notamment été
développée après coup et en partie
par des partenaires de Microsoft. Cette fois la logique
est donc très différente". Le résultat
se résume en quelques nouveautés technologiques
dignes d'intérêt: cet OS particulier est
enfin multilingue, le support des périphériques
USB est assuré, le navigateur n'est plus une
version légère d'Internet Explorer comme
celle que l'on trouve sur les Pocket PC et, enfin, le
système permet d'embarquer beaucoup plus facilement
des logiciels supplémentaires dans le terminal.
Le terminal Windows XPe gagne donc en ergonomie et en
capacité de personnalisation. Toutefois, l'argumentaire
du terminal Windows reste avant tout centré sur
le fameux TCO (Total Cost of ownership, ou coût
total de propriété). En résumé,
dixit Wyse , le coût total d'un PC (acquisition
et coût d'administration) serait supérieur
à celui d'un terminal Windows, y compris dans
le cas de figure où le PC est correctement administré.
"Ce sont les nombreuses indisponibilités
du PC (mauvaises manipulation de l'utilisateur, virus...)
et les interventions qui en découlent, qui expliquent
notamment ce différentiel", précise
Stephen Yeo. Le déploiement de terminaux Windows
ne se solde-t-il pas toutefois par des plates-formes
serveurs très onéreuses ? "Gartner
a confirmé que 2 500 postes pouvaient être
administrés depuis 35 serveurs sous Metaframe
(logiciel signé Citrix qui permet le déport
d'affichage sur les terminaux des applications exécutées
sur le serveur). Cela me semble un bon ratio",
observe Stephen Yeo.
Reste que le destin du terminal Windows ne se joue pas
seulement sur son argumentaire économique. "Le
principal obstacle, reconnaît le directeur marketing
EMEA de Wyse, est plutôt d'ordre psychologique.
Le PC est un objet très personnel dont le niveau
d'équipement dépend parfois de la fonction
occupée. Le terminal Windows, qui banalise totalement
le poste de travail, perturbe donc forcément
le rapport à cet outil". Un obstacle contre
lequel même les chiffres du Gartner ne sont pas
d'une grande utilité...
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