Journal du Net > Solutions >  "Pentagone": le ver qui fait plus de peur que de mal
Article
 
12/06/2001

"Pentagone": le ver qui fait plus de peur que de mal

  Envoyer Imprimer  

Dossier: Virus, l'actualité de la menace
Questions-réponses: le jargon des codes malicieux

"Plus de peur que de mal". La formule est usée mais résume bien la situation une journée après l'alerte "Gone", nom du nouveau ver aussi appelé "Pentagone" (par référence au

contenu de l'un de ses messages). Mardi après-midi, en choeur, les principaux éditeurs d'anti-virus ont en effet émis des alertes, généralement en attribuant à Gone, un niveau de risque maximal. "Nous avons décidé de publier une alerte rouge en nous appuyant sur le niveau de propagation de ce ver, à la fois dans le temps et dans l'espace puisque son expansion géographique a été très rapide", détaille Stéphane Le Hir, PDG de la filiale française de l'éditeur Trend Micro. Toutefois, Gone ne semble pas techniquement très novateur et s'avère finalement peu nocif. Les éditeurs ont pu proposer très rapidement des parades.

Comme à l'habitude, l'intrus qui se présente sous la forme d'un email doté d'une pièce jointe avec une extension ".scr" (extension des fichiers d'écrans de veille Windows) puise
dans le carnet Outlook des adresses vers lesquelles il pourra se propager. Sa petite touche d'originalité réside dans la "backdoor" qu'il installe sur le poste infecté: déclenchée chaque fois que l'application mIRC (utilisée pour l'Internet Relay Chat) est lancée, cette backdoor peut alors être exploitée pour lancer des attaques par déni de services sur les canaux d'IRC auxquels l'utilisateur est connecté. Gone semble d'ailleurs avoir un goût prononcé pour les applications de chat puisqu'il tente d'utiliser aussi la messagerie instantanée pour se répandre. Enfin, cerise sur le gâteau pourrait-on dire, Pentagone une fois niché dans le poste utilisateur part en quête de certaines applications pour les tuer. Parmi elles, des anti-virus et des firewalls personnels...

On le voit, Gone semble d'avoir avoir été conçu pour toucher le grand public, plus que les entreprises. Celles-ci semblent avoir plutôt bien échapper à la menace, probablement parce que les fichiers avec les extensions ".scr" sont interceptés par bon nombre de passerelles. "En outre, contrairement à ce qui s'était passé avec Nimda, cette fois les entreprises françaises ont été très réactives et nous ont averti dès les premières réceptions de messages suspects", note Stéphane Le Hir. Paradoxalement, cette réactivité croissante des entreprises face à la menace virale explique sans doute en partie pourquoi Gone s'est vu attribué très vite un niveau de risque élevé par les éditeur d'anti-virus. Plus les entreprises s'éduquent face à la menace virale, plus le thermomètre qui mesure la propagation de ces codes malicieux devient sensible.


JDN Solutions Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Les bases de données open source sont-elles désormais à la hauteur pour les systèmes d'entreprise ?

Tous les sondages