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Remous
sur le marché de la Business Intelligence |
Suite au rachat d'Acta par Business Objects, la réaction d'Informatica ne s'est pas faite attendre. Comparatif des deux offres. (Mercredi 24 juillet
2002) |
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Suite à l'annonce du rachat
d'Acta par Business
Objects le 9 juillet, les réactions ne se sont
pas faites attendre dans le secteur de la business intelligence.
L'un des acteurs les plus rapides à réagir
aura été Informatica.
Le lendemain même
de la publication du communiqué de Business Objects,
son PDG, Diaz Nesamoney, nous accordait un entretien.
"De notre côté, nous proposons depuis un an et demi déjà
une gamme de solutions qui combine plates-formes d'intégration
et de diffusion de données, et applications analytiques
verticales", nous expliquait-il notamment pour pointer
la longueur d'avance prise sur l'éditeur français
dans ces différents domaines. Le 16 juillet, la société
de Redwood annonçait qu'elle amorçait une
action en justice contre Acta Technology pour contrefaçon
de brevets. "Il s'agit d'un signal fort mettant en
valeur les craintes d'Informatica de voir Acta et Business
Objects le concurrencer plus durement", indiquait
quant à lui François Trouillet, directeur marketing
France de Business Objects.
"Il
s'agit d'une action sans fondement"
Cette
action pourrait-elle mettre en péril l'acquisition
d'Acta par Business Objects ? "Nous avions connaissance
des brevets détenus par Informatica (...). Nous
pensons que les produits d'Acta ne contrefont pas ces
brevets et que cette action en justice est sans fondement",
pointe Bernard Liautaud PDG de Business Objects. Bref
selon l'éditeur français, cette attaque
qui est loin d'être une surprise ne l'empêchera
aucunement de mener à bien son opération
qui, rappelons le, doit encore être soumise à
l'approbation des autorités de tutelle américaines.
Des solutions complémentaires
Il
est vrai que l'intégration éventuelle de
la solution d'Acta à l'offre de Business Objects
placerait plus que jamais celui-ci en concurrence directe
avec Informatica. Suivi d'indicateurs métier, génération
d'alertes en cas d'évolutions jugées critiques,
etc. Jusqu'ici l'éditeur français articulait
ses produits autour de divers moteurs. Un noyau complété
dans la version 3.0 de sa plate-forme par un système
d'analyse prédictive basé sur la technologie
de dataminig de KXEN
(voir
l'article sur le sujet). "Livrés en fonction
des besoins, des rapports pré-configurés
tirent ensuite partie de cette couche de traitement, indique
François Trouillet. Nos rapports couvrent notamment la
gestion de la relation client (le suivi des ventes et
des campagnes marketing notamment) ainsi que l'analyse
du cycle de vie des produits."
La solution d'extraction de données (ETL) d'Acta
viendrait compléter cet édifice en apportant
à BO la brique d'analyse décisionnelle qui
lui fait défaut. Au côtés d'un middleware
d'intégration - visant à agréger
des contenus en provenance de diverses sources d'entreprise
-, elle s'articule autour d'une série de modules
(les e-cache) conçus pour faciliter l'alimentation
des rapports métier de contenus relatifs à
des progiciels spécifiques (SAP, PeopleSoft, etc.).
Vers
deux offres en concurrence frontale
En cas de rachat d'Acta par Business Objects, la similitude
des deux offres deviendrait évidente. En effet
tout comme Business Objects, Informatica fournit un outil
de diffusion de tableaux de bord personnalisables, ainsi
que des applications analytiques couvrant des domaines
similaires -tels que le suivi de la chaîne logistique
et celui de la gestion de la relation client... "Côté
intégration des données en amont, nous livrons
une plate-forme d'extraction de données en temps
réel (ETL). Mais également des modèles
de contenus permettant d'accéder à des données
stockées dans des applications particulières
(Oracle, SAP, Siebel, Peoplesoft, etc.) ainsi qu'à
leurs fonctions et leurs méthodes de structuration",
détaille Luc Hollande, directeur général d'Informatica.
Une boîte à outils qui semble finalement
assez proche des "e-cache" d'Acta...
"Si le rachat d'Acta
se confirme, les premiers bénéfices de cette opérations
devraient apparaître dans nos produits à partir de la
fin de l'année", confie t-on chez Business Objects. Une
feuille de route qui donne une certaine marge de manuvre
à Informatica pour réagir. Reste que l'éditeur de Redwood
possède effectivement une avance non négligeable. Finalisée
voilà deux ans, sa plate-forme d'analyse décisionnelle
a déjà fait ses preuves. Cisco, Hewlett-Packard ou encore
le fond de pension américain Fidelity Investments et le
constructeur d'équipements de loisir Brunswick Corporation
figurent parmi ses quelques utilisateurs.
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