Rares sont les éditeurs
de gestion des performances qui ont un mot à dire
à chaque étape du cycle de vie des applications.
Pourtant, la performance se contrôle à tout
instant. On distingue usuellement trois temps forts dans
la vie d'un logiciel ou d'un progiciel : le développement,
l'implémentation, et enfin la production.
Développements
non coordonnés
Lors du développement, les outils de gestion
de la performance permettent de soumettre le code à
des tests de charge, qui aident à améliorer
leur qualité en vue de la phase de production.
En phase de test, la problématique est différente :
il s'agit de vérifier que l'applicatif se coule
en douceur dans son environnement informatique définitif.
En cours de production, l'objectif change encore une
fois : il faut alors contrôler que l'application
est toujours à la hauteur, en dépit des
variations de l'environnement informatique et du comportement
des utilisateurs. On passe donc d'une perspective orientée
"qualité (et performance)" à
une perspective "performance (et qualité)".
"Le
problème est que ces trois étapes sont
bien souvent cloisonnées hermétiquement -
avance Hervé Dhelin, Directeur Marketing de Mercury.
Les développeurs évaluent l'application
avec leurs propres méthodes et passent le bébé
à l'équipe d'implémentation, qui
retouche le code avec des méthodes différentes,
et des outils de test qui ne fonctionnent pas de la
même façon. Que ce soit chez IBM ou CA,
les produits complémentaires fonctionnent avec
des technologies différentes qui rendent la comparaison
difficile".
Garder
la mémoire des optimisations
Resultat ? "Il n'y a aucune façon de
contrôler la qualité de l'application sur
la durée, depuis sa création à
son utilisation. C'est d'autant plus dommage que les
trois équipes qui auront travaillé sur
l'applicatif ne seront même pas capables d'échanger
leurs vues sur tel ou tel problème, puisqu'elles
auront travaillées avec des métriques
différentes et des objectifs différents".
Accenture et Mercury ont
identifié le problème au même moment.
Le pure player de la gestion de la performance
a donc fait alliance avec le mastodonte du conseil pour
développer un produit novateur. Au sein de cette
alliance, Mercury fournit ses technologies et son expertise
technique pour le monitoring "end user".
Quant à Accenture, il fournit deux choses :
"son excellente connaissance des attentes des DSI
ainsi que son circuit de consultants". Accenture
a décidé de mettre en place une nouvelle
ligne business autour de cette nouvelle problématique.
Une
gamme de produits
Le coeur de l'application imaginée par ce nouveau
duo de la performance repose sur une console intégrée -
permettant de garder une vision globale sur les différentes
étapes du cycle de vie du produit, et de vérifier
que les applicatifs sont bien en phase avec le "business
process" - le processus de production. Dans
les rouages de la machine, on trouve également
un script signé Mercury, qui est présent
dans tous ses produits de gestion de la performance
de l'éditeur. C'est le pont sans lequel les différents
outils de Mercury ne pourraient pas communiquer.
Chaque étape et
chaque problématique repose en effet sur un outil
spécialisé développé par
Mercury : Topaze, Load Runner, Protune, etc. Ces
produits répondant à leur manière
aux besoins du développement, du test, de l'implémentation
et de la production tout au long de la vie de l'applicatif.
L'ambition de Mercury Interactive
est colossale : "La dernière fois qu'Accenture
a lancé une catégorie produit en partenariat
avec un éditeur, ça s'appelait CRM et c'était
avec Siebel". Retenons donc le nom de la nouvelle
égérie d'Accenture, adoubé par le
Gartner en personne : le BTO - Business Technology
Optimisation. Et attendons de voir s'il s'agit bien d'une
révolution.
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