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Microsoft étend son emprise sur la gestion des droits numériques
Le secteur du DRM perd un acteur majeur, Liquid Audio, qui passe aux mains de Microsoft. Ce dernier s'approprie ainsi des technologies de distribution sécurisée de contenus protégés par la propriété intellectuelle. (Jeudi 3 octobre 2002)
     
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Un des grands acteurs de la gestion des droits numériques, Liquid Audio, vient de vendre ses brevets à Microsoft. Il abandonne ce marché difficile du DRM (Digital Rights Management) qui lui a fait perdre de l'argent ces dernieres années.

Les technologies DRM ont été créées pour tenter de remédier au problème posé par l'apparition des formats multimédias numériques (notamment les MP3 et les DivX). Leur échange libre et généralisé sème la confusion : on ne sait plus ce que l'on a le droit d'écouter, de copier ou de donner. Le DRM a pour vocation de réguler ce marché d'échange, en instaurant des téléchargements payants et protégés, pour faire appliquer la loi. Il est difficile de concurrencer le gratuit, même si de nouvelles technologies sont développées.

Liquid Audio change de stratégie
La société Liquid Audio était spécialisée dans le DRM. Elle vient de vendre ses brevets à Microsoft pour la somme de 7 millions de dollars. Gerry Kearby, PDG de Liquid Audio, annoncé dans un communiqué de presse que cette vente allait permettre à l'éditeur de "changer de stratégie en vue de la fusion avec Alliance Entertainment". Cette fusion participe de la nouvelle activité de Liquid, qui souhaite à présent vendre sa technologie de distribution numérique à des revendeurs en ligne. Son offre de téléchargement payant n'est pas viable, face à des concurrents P2P gratuits que sont KaZaA, WinMX ou BearShare...

Cet accord permet à Microsoft d'acquérir les technologies DRM de Liquid Audio. Le géant s'approprie également ses technologies de distribution sécurisée de contenus protégés par la propriété intellectuelle. Liquid conserve une licence exonérée de droits pour continuer d'utiliser les technologies brevetées de son système de distribution digitale.

XrML pour standardiser le DRM
Les technologies DRM ne plaisent pas aux internautes parce qu'elles demandent un paiement. Néanmoins, elles offrent des avantages non négligeables dans une entreprise. Il est désormais banal de dire que la sécurité et l'intégrité des données d'une entreprise sont ses soucis majeurs. C'est pourquoi les outils DRM intègrent une démarche sécuritaire proactive pour protéger les données en temps réel. De plus, des fonctionnalités d'authentification, à base de clefs, lors d'échanges de médias, sont également possibles.

On a récemment vu l'émergence d'un nouveau standard dans ce domaine : XrML (eXtensible Rights Markup Language), développé par le PARC, le centre de recherches de Xerox à Palo Alto dans la Silicone Valley. Il s'agit de spécifications basées XML sensées définir les droits et les conditions d'accès à une ressource numérique. Ce standard doit profiter des avantages conférés par XML : portabilité, flexibilité, extensibilité...
Sa dernière version, la 2.0, s'adresse particulièrement aux entreprises. Elle propose de spécifier et de gérer droits et conditions d'accès à toutes sortes de ressources numériques, services y compris. Le DRM a plus de chance de s'imposer dans ce contexte que de concurrencer les échanges P2P de médias sur le Web.
[Serge Descombes, JDNet]
 
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