Un des grands acteurs de la gestion
des droits numériques, Liquid Audio, vient de vendre
ses brevets à Microsoft. Il
abandonne ce marché difficile du DRM (Digital Rights
Management) qui lui a fait perdre de l'argent ces dernieres
années.
Les technologies DRM ont été
créées pour tenter de remédier
au problème posé par l'apparition des
formats multimédias numériques (notamment
les MP3 et les DivX). Leur échange libre et généralisé
sème la confusion : on ne sait plus ce que l'on
a le droit d'écouter, de copier ou de donner.
Le DRM a pour vocation de réguler ce marché
d'échange, en instaurant des téléchargements
payants et protégés, pour faire appliquer
la loi. Il est difficile de concurrencer le gratuit,
même si de nouvelles technologies sont développées.
Liquid
Audio change de stratégie
La société
Liquid Audio était spécialisée
dans le DRM. Elle vient de vendre ses brevets à
Microsoft pour la somme de 7 millions de dollars. Gerry
Kearby, PDG de Liquid Audio, annoncé dans un
communiqué de presse que cette vente allait permettre
à l'éditeur de "changer de stratégie
en vue de la fusion avec Alliance Entertainment".
Cette fusion participe de la nouvelle activité
de Liquid, qui souhaite à présent vendre
sa technologie de distribution numérique à
des revendeurs en ligne. Son offre de téléchargement
payant n'est pas viable, face à des concurrents
P2P gratuits que sont KaZaA, WinMX ou BearShare...
Cet accord permet à
Microsoft d'acquérir les technologies DRM de
Liquid Audio. Le géant s'approprie également
ses technologies de distribution sécurisée
de contenus protégés par la propriété
intellectuelle. Liquid conserve une licence exonérée
de droits pour continuer d'utiliser les technologies
brevetées de son système de distribution
digitale.
XrML
pour standardiser le DRM
Les technologies
DRM ne plaisent pas aux internautes parce qu'elles demandent
un paiement. Néanmoins, elles offrent des avantages
non négligeables dans une entreprise. Il est
désormais banal de dire que la sécurité
et l'intégrité des données d'une
entreprise sont ses soucis majeurs. C'est pourquoi les
outils DRM intègrent une démarche sécuritaire
proactive pour protéger les données en
temps réel. De plus, des fonctionnalités
d'authentification, à base de clefs, lors d'échanges
de médias, sont également possibles.
On a récemment vu l'émergence
d'un nouveau standard dans ce domaine : XrML (eXtensible
Rights Markup Language), développé par
le PARC, le centre de recherches de Xerox à Palo
Alto dans la Silicone Valley. Il s'agit de spécifications
basées XML sensées définir les droits
et les conditions d'accès à une ressource
numérique. Ce standard doit profiter des avantages
conférés par XML : portabilité, flexibilité,
extensibilité...
Sa dernière version, la 2.0, s'adresse particulièrement
aux entreprises. Elle propose de spécifier et de
gérer droits et conditions d'accès à
toutes sortes de ressources numériques, services
y compris. Le DRM a plus de chance de s'imposer dans ce
contexte que de concurrencer les échanges P2P de
médias sur le Web.
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