Acrobat Reader, c'est un petit
lecteur de fichiers texte très riche présent
sur 400 millions de PC. Jusqu'à présent,
le célèbre plug-in d'Adobe ne servait
qu'à diffuser des informations de la façon
la plus conventionnelle qui soit : d'un éditeur
à un lecteur. Dorénavant, il faudra semble-t-il
aussi compter sur Acrobat Reader pour récupérer
des informations auprès de chaque employé
et pour les acheminer vers le back end. Le monde
à l'envers.
Concurrence
de Microsoft
L'annonce d'Adobe suit de très près celle
de Microsoft, qui a présenté avec XDocs
une solution pour utiliser MS Office en tant que formulaire
de saisie des informations. Les démarches se
ressemblent, d'autant que les produits s'appuient tous
deux sur un logiciel très répandu (respectivement
Acrobat Reader et Office). Mais Adobe semble avoir une
longueur d'avance sur Microsoft : sa solution est
disponible dès aujourd'hui, alors qu'il faudra
attendre mi 2003 pour goûter aux capacités
de XDocs.
Le
produit d'Adobe s'appuie sur un nouveau serveur -
Adobe Document Server for Reader Extentions - ainsi
que sur une nouvelle version de son plug-in gratuit -
Acrobat Reader 5.1. C'est le XML - comme pour Xdocs
- qui a été retenu pour assurer les communications
entre le client et le serveur. Quant au logiciel qui
permet de créer les formulaires au format PDF,
il reste bien évidemment payant.
Opération
back-end
La solution d'Adobe vise tous les fichiers contenant
des données stratégiques qui ne sont pas
inclus dans les processus d'ERP ou de CRM. Des informations
qui sont souvent isolées en dehors des processus
informatiques, et qui gagneraient à l'être.
Mais l'interactivité
fonctionnera dans les deux sens. Il sera possible d'intégrer
des contenus dynamiques en provenance du back office dans
des documents PDF. Adobe tenterait-il de donner à
Acrobat la souplesse et l'interactivité du Web ?
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