Considérée de
plus en plus comme une interface inter-applicative universelle,
la technologie des Web Services aura t-elle autant d'impact
qu'Internet en son temps sur le monde de l'Open Source ?
Lancé depuis quelques jours aux Etats-Unis, ce
débat fait déjà naître les
plus grandes espérances dans la tête des
analystes...
Reste à savoir si l'émergence de ce type
de travaux est envisageable dès aujourd'hui au
sein des entreprises. Plusieurs observateurs affirment
que c'est le cas. Pour étayer leur argumentaire,
ils mettent notamment en avant l'apparition des premiers
outils adaptés à ce mode de conception.
De la
génération des systèmes d'exécution...
Dès l'origine,
l'impact du Web a été des plus importants
sur l'univers Open Source. Il est sans doute vrai d'ailleurs
que ce mouvement n'aurait jamais pris l'essor qu'il
a connu sans l'apparition du réseau Internet. Le phénomène
Linux en représente sans doute l'un des meilleurs exemples.
Dévoilé par son auteur Linus Torvald en 1991, c'est
bel et bien grâce à la toile que le système d'exploitation
du pingouin a su tisser un réseau de contributeurs couvrant
toute la planète. A cela s'ajoutent les centaines d'initiatives
lancées dans la foulée par des développeurs indépendants
autour des technologies Web et Internet en tant que
telles...
Selon
certains, les Web Services s'apprêteraient à
prendre le même chemin. Pour preuve : les
nombreux codes Open Source d'ores déjà
disponibles dans ce domaine. "Il s'agit par exemple
du kit de développement Java Axis", cite
notamment Brian Schenkenfelder, président de
n+1, société de conseils spécialisée
dans les technologies Linux (dixit Infoworld). Il reconnaît
cependant : "ce dispositif se limite à
la génération d'interfaces relativement
simples. Pour la publication de méthodes d'accès
plus complexes, le module WSDL2Java est une excellente
alternative". Concrètement, ce couple assure par
exemple l'exécution d'un Web Services depuis
une serveur Java.
...à
au développement des filtres d'invocation
Au chapitre des briques de développement sous
cette licence couvrant les problématiques des
Web Services, on compte notamment Perl et Python, langages
supportant tous deux le format de messages SOAP (Simple
Object Access Protocole). Mais aussi le Web Services
Invocation Framework : une infrastructure conçue
pour générer la couche (WSDL) permettant
d'accéder à un composant sous forme de
services Web.
Enfin, il existerait également
une bibliothèque de codes Java Open Source (baptisée
UDDI4J) dessinée pour lancer une passerelle vers
un annuaires de services Web UDDI.
Certes, l'exploitation
de cette catégorie de programmes contribuerait
à limiter les coûts de licence des chantiers. De l'avis
de la plupart des experts, ces éléments
logiciels demeurent néanmoins beaucoup plus difficiles
à manipuler que leur équivalent propriétaire. On constate
notamment l'absence regrettable d'environnement de développement
visuel. Une critique qui pourrait n'être plus vraie
dans quelques mois...
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