Management
Manutan plébiscite l'externalisation à visage humain
Le VPCiste a choisi de confier à Externall l'infogérance de son catalogue de vente en ligne. Le choix lui a épargné bien des péripéties. (Jeudi 16 janvier 2003)
     
En savoir plus
Manutan vend depuis 30 ans des fournitures "non stratégiques" aux enteprises européennes, par correspondance. Le groupe français dont le CA culmine à 360 millions d'euros ne dispose pas d'une informatique centralisée, mais de plusieurs unités éparpillées dans 17 pays. Cependant, lorsque Manutan décide de plonger dans l'Internet, le projet e-Business est porté par un manager unique qui travaille à l'échelle du groupe : Pierre Olivier Brial.

Très tôt, le manager frais émoulu décide de s'entourer d'aides externes : "nous n'avions pas vocation à développer une expertise informatique pointue, ni à rassembler des compétences. Je ne voulais pas gaspiller notre énergie, je voulais centrer nos forces sur le coeur de notre métier : les problématiques marketing".

Olivier Brial fait donc appel aux conseils de KPMG, qui l'aident à définir l'infrastructure dont il a besoin : "une suite de commerce électronique classique, une base de contenus électroniques, et un 'tampon' XML pour permettre aux informations client d'affluer depuis les différents ERP du groupe". Commence alors la phase de la sélection : nous avons reçu les éditeurs un à un, puis nous avons voté de façon démocratique. C'est Intershop et les serveurs d'Oracle qui ont été retenus.

Pas de serveurs chez moi !
Vient l'heure de l'implémentation. Manutan ne souhaite encore une fois pas s'embarrasser d'une problématique superflue : Olivier Brial cherche un prestataire externe chez qui installer le gros des serveurs. "Nous avons reçu la plupart des acteurs de la place, et nous avons retenu Externall". Pourquoi ? "Car c'était eux qui collaient au plus près à nos besoins : leur offre était taillée sur mesure".

KPMG installe donc la solution chez Externall, sur des machines qui appartiennent à Manutan. C'est Externall qui fera tourner les applicatifs, les bases de données, la plate-forme, et qui contrôlera la sécurité. Le menu traditionnel de l'infogérance, en quelque sorte.

Olivier Brial est satisfait de la façon dont les choses se déroulent : "Nous avons un maître d'oeuvre en interne, qui surveille le bon fonctionnement des choses. Et c'est tout : pas besoin de développer des compétences informatiques qui ne sont pas notre métier, et que nous aurions de toute façon moins bien maîtrisées qu'Externall. Je ne crois pas que nous aurions mieux fait qu'eux, à aucun niveau".

Un bilan sans taches
Quid du coût de l'externalisation ? "Au final, ce choix nous revient probablement moins cher. Externall gère les infrastructures de plusieurs clients : ils peuvent acquérir des compétences dont nous n'aurions pas pu nous doter. C'est l'avantage de la mutualisation. Qui plus est, l'informatique est leur coeur de métier".

Et la proximité ? Les serveurs de Manutan sont loin des lieux de décision de l'enteprise, les hommes qui maîtrisent les systèmes ne travaillent pas dans les locaux ... "Je me pose souvent la question, mais je pense que la balance est plutôt positive : Externall est très au courant de l'état de l'art, ils nous ont indiqué jusqu'ici au bon moment les virages stratégiques à opérer sur notre infrastructure. Nous nous réunissons tous les trois mois pour en parler. D'aileurs, lorsqu'il faut que nos hommes échangent, nous les réunissons : Externall est basé près de chez nous. C'est une petite société de 20 personnes".

N'y a-t-il donc aucune faille ? Les employés d'Externall répondent-t-ils aussi promptement à Olivier Brial que s'il était leur supérieur hiérarchique ? "Oui, assurément" affirme-t-il. N'est-ce pas un peu gênant de laisser des informations stratégiques chez un prestataire externe ? "Ils sont très bien protégés contre les attaques externes, quant à l'espionnage interne ... aurions-nous pu l'être mieux qu'eux ?"

En savoir plus

OIivier Brial semble décidément très satisfait de son choix. D'autant qu'en cas de pépin, les clauses du contrat achèveront de lui donner raison : "il est beaucoup plus avantageux de couper dans les effectifs d'un prestataire externe que dans ceux de mon entreprise. C'est ainsi que la loi française fonctionne". La logique va même plus loin : "je ne peux pas changer mon équipe informatique lorsqu'elle est interne, ou la mettre en concurrence avec une autre. Quand elle est externe, c'est possible. D'ailleurs, nous continuons de recevoir des sociétés de service : nous gardons les yeux ouverts. Un jour peut-être transfèreront-nous nos serveurs ailleurs...

[Nicolas Six, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters