> Pourquoi
parler de réseau de diffusion de contenu ?
Par rapport aux
réseaux IP qui sont devenus notre quotidien, le
réseau de diffusion de contenu ajoute une gestion
optimisée des flux de données importants,
consommateurs de bande passante. En particulier, il va
permettre le transit dans de bonne conditions des contenus
"riches" pour lesquels des goulots d'étranglement
interviendraient autrement.
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A quels besoins à l'intérieur de l'entreprise
ces réseaux de diffusion répondent-ils
?
On pense bien
entendu à la communication interne et à
la formation (e-learning), pourquoi pas à la
visioconférence, mais ces applications ne sont
que la partie visible de l'iceberg: le réseau
de diffusion de contenu ayant également sa place
en cas de pic de fréquentation, de multiples
requêtes transactionnelles, etc. pour équilibrer
les charges d'un serveur de données, par exemple.
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Techniquement, qu'est-que cela représente ?
Il s'agit de
filter un trafic entrant afin que les données
à émettre soient identifiées à
un utilisateur demandeur de contenu : en fonction de
ce filtrage, il est alors nécessaire d'orienter
la requête vers le serveur Web le mieux à
même de la servir. Par ailleurs, et notablement,
des systèmes de "cache" (voir notre
questions-réponses correspondant), locaux
dans l'idéal, sont utilisés pour stocker
les contenus les plus fréquemment demandés.
Tout ceci est enfin piloté par un ou plusieurs
"moteurs" de contenu (serveurs de diffusion),
eux-mêmes gérés via des outils
automatisés (serveurs de contrôle) et grâce
à des consoles d'administration.
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La notion de "multicast" s'inscrit-elle dans
ce tableau ?
La technologie
"multicast" permet de diffuser un flux IP
vers un grand nombre d'utilisateurs, en consommant peu
de bande passante. En effet, lorsqu'elle est utilisée,
les paquets adressés à des groupes sont envoyés par
l'émetteur vers un routeur dédié qui les
redirige ensuite en les répliquant à mesure
des besoins. Ainsi, le serveur émetteur n'a pas à émettre
autant de flux qu'il y a d'utilisateurs destinataires.
Par rapport à la diffusion au sens classique
(broadcast), seuls les utilisateurs appartenant à
un groupe (multicast) donné reçoivent
le contenu. Inconvénients: d'une part, tous les
routeurs par lesquels passent les paquets depuis la
source jusqu'au destinataire doivent être "multicast",
et d'autre part, la technologie est inappropriée
aux services dits "à la demande".
Dans le cadre d'un réseau de diffusion de contenu,
on peut pallier à ces problèmes, et le
multicast vient éventuellement se greffer à
l'infrastructure de serveurs de cache, d'accélérateurs
(moteurs de contenu) et de commutateurs (routeurs).
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Quid de technologies comme le streaming ou encore le
peer-to-peer ?
Un réseau
de diffusion de contenu ne se limite pas au streaming
(diffusion "temps réel" de contenus
audio/vidéo), mais bien sûr le streaming
repose sur un tel réseau pour être performant,
éventuellement en multicast.
Le peer-to-peer (P2P, voir notre
questions-réponses correspondant) est un
modèle d'infrastructure réseau complètement
décentralisée: il est possible qu'un réseau
P2P soit utilisé en tant que réseau de
diffusion de contenu, moyennant les outils logiciels
adéquats. On peut également faire du streaming
en P2P. Par rapport aux solutions dites "CDN traditionnelles"
reposant sur le caching, mentionnons sans rentrer dans
les détails que l'architecture est résolument
différente.
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Quels sont les principaux fournisseurs du marché
?
On peut citer
Network Appliance, Cisco Systems, Akamai, Cable &
Wireless, ActiVia Networks, ou encore Blue Coat Systems
(ex CacheFlow), l'outil de gestion de trafic IntelliDNS
(Unitech) et bien d'autres...
Parmi ses acteurs on trouve des constructeurs de commutateurs
et/ou plates-formes de diffusion matérielles
(Cisco, NetApp) et des éditeurs de solutions.
Mentionnons qu'un Inktomi s'est recentré sur
son activité de moteur de recherche au détriment
du marché
du CDN.
D'une manière générale, les opérateurs
réseau sont concernés au premier chef
par les problématiques de réseaux de diffusion
de contenu. Ainsi, France Télécom R&D a conclu un partenariat
technologique avec ActiVia en avril dernier.
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