"Au lieu d'ouvrir les
assistants personnels à un média comme le
Web, qui est plutôt adapté aux PC classiques,
nous avons préféré inverser la démarche.
A savoir : rendre ces terminaux communicants, tout
en prenant en compte leurs principales spécificités",
se souvient Alain Gruson, président d'Ipracom.
Un peu plus de deux ans après son apparition, cet
éditeur commercialise aujourd'hui l'une des toutes
premières solutions de peer-to-peer adaptées
au monde de la mobilité.
Le financement d'Ipracom ? Lancée fin 2000,
cette société d'origine française
s'adosse initialement à des capitaux propres. En
2002, ses dirigeants concluent une levée de fonds
"à tiroirs". D'un montant de 500 000
euros, elle est réalisée auprès de
Cap Décisif.
Un
serveur couplé à des applications clientes
A la manière
des outils de peer-to-peer traditionnelles (Kazaa,
eMule, etc.), l'offre d'Ipracom s'articule autour d'un
serveur chargé de gérer l'adressage d'une
série de terminaux connectés en réseau.
Sa principale originalité ? Elle repose
sur une architecture destinée à couvrir
aussi bien les PC que les assistants personnels.
Pour l'heure, Ipracom se limite au support des systèmes
d'exploitation Pocket PC (Microsoft), tournant sur les
machines iPDA (Bouygues Telecom) et SmartPhone (Orange),
ainsi que Symbian. Un OS qui, rappelons-le, est intégré
par certains téléphones mobiles, construits
par Ericsson et Nokia notamment. La prise en compte
de PalmOS ? Elle n'est pas considérée
comme prioritaire par l'éditeur. "A la différence
de Microsoft, nous pensons que Palm, même s'il
reste parmi les meilleurs sur le terrain des assistants
personnels, a un peu raté le virage de la connexion
mobile", commente sur ce point Alain Gruson.
L'accent
est mis sur les fonctions de sécurité
Au delà
des possibilités de partage d'objets (fichiers,
images, etc.) ou d'accès à des systèmes
de fichiers distants, comme le permettent la plupart
des outils de peer-to-peer, la technologie d'Ipracom
exploite principalement le protocole sans fil GPRS (pour
General Packet Radio Service) ; il propose avance également
une palette de mécanismes collaboratifs tels
que le suivi de tâches à distance ou encore
une base de fiches de travail partagées - dotée
de dispositifs de recherche et de gestion des versions
notamment.
Pour répondre aux enjeux relatifs à la
sécurité des flux, la plate-forme met
en oeuvre plusieurs processus de gestion des transactions,
du traitement de la persistance des données au
chiffrement en passant par l'authentification des clients.
Les PME
et les grands comptes comme cibles privilégiées
Ipracom
cible deux grandes catégories d'acteurs :
les grandes entreprises lançant des projets d'applications
nomades verticalisées d'une part, les opérateurs
de téléphonie mobile d'autre part. "Nous
entendons toucher les premiers par le biais d'intégrateurs,
comme Mobiloc (TDF) qui fait d'ailleurs partie de nos
tous premiers partenaires, indique Alain Gruson. Quant
aux opérateurs, ils nous permettront de toucher
le grand public, mais aussi les petites et moyennes
entreprises - pour lesquels nos solutions pourraient
apporter nombre d'avantages lors de déplacements."
Alors qu'Ipracom vient tout juste de signer une alliance
avec un grand opérateur français, ses
commerciaux commencent déjà à se concentrer sur
d'autres pays européens : l'Italie, l'Espagne,
le Luxembourg, la Belgique et l'Angleterre principalement.
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