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Externalisation : le Royaume-Uni en avance sur les autres pays européens
L'étude de la SSII LogicaCMG est formelle : si les entrepises externalisaient une plus grande part de leurs activités non stratégiques, elles économiseraient 2,5 fois plus. Constat et explications.  (Mardi 2 mars 2004)
              
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LogicaCMG veut persuader les entreprises des bienfaits de l'externalisation. Pour bien faire la SSII a commandé une enquête européenne au cabinet de recherche Coleman Parkes sur les risques liés à cette pratique.

191 dirigeants d'entreprises de plus de 1000 salariés ont ainsi été interrogés… confirmant leurs réticences à sous-traiter une partie de leurs activités non stratégiques.

Finances et ressources humaines restent en interne
Le Royaume-Uni se révèle être le pays le plus en avance dans tous les domaines. Les dirigeants britanniques consacrent 20% de leur projets externalisés à la Finance, contre de 3 à 7% pour les autres pays. Même constat pour la fonction ressources humaines (13%) et les métiers de la conception et de l'innovation (27% contre 3% à 13%).

De manière générale l'infogérance est la fonction la plus fréquemment externalisée dans les cinq pays cités : 43% en Royaume-Uni, 33% en France, 13% en Allemagne, 35% en Belgique et 17% aux Pays-Bas. Les pays du Benelux sont eux, les plus enclins à confier la gestion de la paie à un prestataire externe (50% de leurs projets externalisés).

En queue de classement, les entreprises françaises consacrent une part mineure à la gestion de la paie (13%). Elles tiennent ainsi à conserver en interne la maîtrise de la finance, des ressources humaines, de la conception et de l'innovation… et (plus étonnant) celle de la gestion de la chaîne logistique.

A ce constat viennent s'opposer les raisons pour lesquelles les dirigeants persistent à conserver en interne des activités telles que la paie ou la logistique : "La perte de savoir est la raison majeure. Ensuite, il faut voir qu'en France, les entreprises se sont dotées en interne d'outils informatique pour gérer ces mêmes métiers. Et devoir y renoncer est un cap à passer ; c'est une décision d'autant plus difficile à prendre qu'elle implique des réductions de moyens, et d'hommes", explique Daniel Lecerf, responsable outsourcing chez LogicaCMG. Ainsi, selon l'étude, en France, 73% des entreprises comptent conserver en interne une grande part de leurs métiers.

Eloge de l'externalisation
A ce manque d'intérêt des dirigeants européens pour l'externalisation LogicaCMG fait un appel du pied en avançant un chiffre : "dépassant leurs a priori sur l'externalisation", les entreprises pourrait multiplier jusqu'à 2,5 fois plus leurs économies sur coûts. La SSII préconise de manière volontairement provocatrice un rapport de 70/30, soit le rapport inverse de celui constaté en Europe : 20% d'activités sous-traitées, 80% conservées en interne.

Par cette étude, le groupe LogicaCMG, intégrateur d'ERP et consultant, met en avant son activité d'externalisation de la gestion de la paie, des ressources humaines et de l'administration des systèmes et réseaux (TMA).
"Les français ont l'habitude d'externaliser leur fonction par morceau, commente Daniel Lecerf. C'est-à-dire qu'au lieu de confier la totalité d'une fonction à un seul prestataire, ils préfèrent la diviser et confier chaque partie à plusieurs spécialistes. Généralement, quand une initiative d'externalisation échoue, ce n'est pas forcément dû un problème de planification de l'activité ou d'organisation, mais plutôt un mauvais choix de sous-traitant".
Des propos qui ne sont pas innocents puisque LogicaCMG se présente comme un spécialiste métier : dans les secteurs de l'industrie, des télécoms, de la finance, de l'énergie et des services publics.

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Malgré les réticences des dirigeants, l'étude révèle aussi que 77% des sociétés françaises admettent que le risque financier "pourrait être réduit si elles équilibraient mieux la part des services conservée en interne et celle externalisée".

Pour Daniel Lecerf, le marché est bien là : "Autrefois les entreprises développaient tout elles-même, en interne ; puis la vague des progiciels a fait son entrée il y a trois ou quatre ans. Aujourd'hui, nous pensons que les entreprises sont mûres pour l'externalisation, qu'elles sont prêtes à y voir leur intérêt économique".

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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