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Le Conseil des ministres de l'UE vote en faveur des brevets logiciels
La deuxième étape du long processus de validation d'une directive européenne a eu lieu mardi. Le Conseil des ministres est revenu à la première mouture du texte, balayant les amendements apportés par les eurodéputés fin 2003.  (24/05/2004)
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Souvenez-vous, fin septembre 2003, le Parlement européen limitait les termes d'une directive sur la brevetabilité des logiciels initiée par le Commissaire Frits Bolkestein (lire notre article du 26/09/2003). L'étape suivante, dans le long et complexe processus de validation européen, était un passage par le Conseil des ministres de l'Union européenne.

Le vote a eu lieu mardi 18 mai et il s'est exprimé en faveur de la directive mais selon un texte très proche de la proposition initialement soumise par la Commission européenne, les amendements apportés par le Parlement n'ayant pas été gardés.

"Il y a eu changement de fusil d'épaule car le bébé a été donné aux Irlandais. On voit que les lobbies ont bien fait leur travail. La démocratie est battue en brèche ! Nous allons désormais être soumis aux desiderata des puissances financières qui prennent le contrôle des brevets grâce à la complicité de l'OEB [NDLR : Office Européen des Brevets]. Il y a quelques années, on aurait parlé de haute trahison !", déclare Bernard Giraud, président du SPECIS (Syndicat professionnel d'études, de conseil, d'ingénierie, d'informatique et de services).

"Le vote de la France a été déterminant"

"Ce n'est rien de plus que du bon sens que de s'assurer que les inventions ne sont pas exclues du champ de protection des brevets simplement parce qu'elles utilisent des logiciels", lui répond le Commissaire Frits Bolkestein, cité par le site EUpolitix.

Selon la FFII (Foundation for a Free Information Infrastructure), 30 voix émanant de la Belgique, du Danemark, de l'Italie, de l'Autriche et de l'Espagne se sont prononcées contre. Il en aurait fallu 7 de plus pour s'opposer au texte. La France a voté en faveur de la proposition irlandaise.

Selon Bernard Lang, secrétaire de l'AFUL (Association Francophone des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres), "la position de la France a été déterminante puisqu'il ne manquait que quelques voix pour contrer un vote qui est un véritable retour en arrière. De plus, le texte ne définit par vraiment ce qu'est un 'effet technique', le flou est donc entretenu".

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A la fin de chaque présidence, tous les six mois, les chefs d'Etat se réunissent. Ils ont la possiblité de revenir sur une décision prise au niveau européen, "mais ce genre de procédure est extrêmement rare", regrette Bernard Lang.

Prochaine étape : retour au Parlement, à l'automne, pour un ultime vote. La majorité absolue devra être atteinte si les eurodéputés souhaitent faire passer les amendements initialement entérinés en septembre 2003, tâche qui s'annonce ardue en raison notamment de l'élargissement récent de l'UE, les nouveaux entrants ayant en effet majoritairement voté pour la directive.

 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
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