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Transmeta abat ses dernières cartes avec l'Efficeon
L'inventeur du processeur basse consommation Crusoe joue son va-tout avec l'Efficeon, une puce qui doit marier autonomie et performance pour conquérir un marché des terminaux mobiles fortement concurrentiel.  (01/12/2004)
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Constructeur méconnu, Transmeta est revenu en octobre sur le devant de la scène en présentant son nouveau modèle de puce baptisé Efficeon. Reprenant le concept du Crusoe - un processeur à faible consommation d'énergie - l'Efficeon espère réussir là où son grand frère à échoué en gagnant les faveurs des adeptes de la mobilité.

Traditionnellement, les familles de processeurs se répartissent en deux catégories : l'architecture RISC - qui décompose les opérations complexes en une série de calculs simples - et l'architecture CISC qui préfère traiter les opérations complexes en une seule fois par le biais d'un jeu d'instructions. Le CISC est traditionnellement moins efficace pour des applications simples mais son fonctionnement se révèle plus adapté à un usage multimédia où son jeu d'instruction permet de résoudre rapidement les calculs complexes.

L'approche originale des puces Transmeta provient du mariage de ces deux technologies. Par un procédé appelé code-morphing, le processeur Transmeta traduit les instructions CISC en instructions RISC, exécute le traitement puis reproduit la transformation en sens inverse. L'objectif est de réduire la consommation électrique du processeur au minimum. Et comme le cœur d'un processeur RISC peut fonctionner à des fréquences inférieures à celles d'un processeur CISC, il consomme moins.

Pour améliorer encore les économies d'énergie, l'Efficeon tout comme le Crusoe sont capables de se mettre en veille si la charge de calcul ne nécessite pas de recourir à une utilisation complète de la puce. Annoncé comme révolutionnaire lors de son lancement en 2000 avec sa consommation inférieure à 2 Watts contre 25 Watts en moyenne pour un processeur ordinaire d'ordinateur portable, le Crusoe n'a pas obtenu le succès escompté du fait de ses performances limitées.

Avec l'Efficeon, Transmeta annonce des performances de 50 à 80% meilleures que le Crusoe. Il inclut à cet effet des technologies ayant fait leurs preuves telles les jeux d'instructions MMX, SSE et SSE2 mais aussi l'HyperTransport et l'Antivirus NX. Par ailleurs, l'Efficeon repousse la fréquence d'exécution des tâches à 1,6Ghz tandis que le Crusoe se limitait à 1Ghz. Il espère ainsi parvenir à supplanter son principal concurrent, le Pentium-M d'Intel.

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Mais déjà la concurrence se presse. La dernière feuille de route d'AMD prévoit ainsi la réalisation d'un processeur basse fréquence dont la consommation serait inférieure à 5 Watts (lire l'article du 16/11/2004). De son coté, Transmeta perd régulièrement de l'argent depuis 2001. Au troisième trimestre 2004, le chiffre d'affaires du groupe s'élevait à 7 millions de dollars pour une perte nette de 27,5 millions de dollars.
 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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