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"Le transfert d'activité doit se faire à l'identique afin d'en minimiser l'impact auprès du client"
A l'occasion du rachat de l'activité PC d'IBM par le groupe chinois Lenovo, Jean-Michel Denner, directeur de la division micro-informatique en France, analyse les changements à venir pour les clients.  (10/12/2004)
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Le rachat de l'activité PC d'IBM pour un montant de 1,25 milliard de dollars signé mardi soir sera officialisé à la fin du premier trimestre 2005. Jean-Michel Donner, en charge de la division micro-informatique France, Belgique et Luxembourg d'IBM, détaille l'impact de cet accord aussi bien du point de vue du client, de l'entreprise mais aussi du nouveau numéro trois mondial de la micro-informatique, Lenovo.

JDN Solutions : Avec cet accord, qu'est-ce qui change ou va changer pour les clients d'IBM ?
Jean-Michel Donner : En vérité, il s'agit plutôt d'une alliance qui va conduire à créer une nouvelle entreprise basée sur les actifs de Lenovo et d'une entité jusqu'ici non formalisée, la division PC d'IBM. Pour ce faire, nous avons établi un partenariat sur cinq ans qui comprend quatre points clés. Tout d'abord, cet accord donne à Lenovo l'autorisation d'utiliser la marque IBM ainsi que la marque 'Think' et tous ses dérivés. Ensuite, l'accord prévoit qu'un certain nombre de services vont rester du domaine de l'activité PC d'IBM comme par exemple la garantie. Dernier point, l'ensemble du corps commercial d'IBM va continuer à être rétribué sur les ventes Lenovo.

Pour être très clair, l'alliance va être déclinée dans tous les pays. En France, New Lenovo devrait voir le jour d'ici le deuxième trimestre 2005. Pour l'instant, nous entrons dans un processus de consultation avec les partenaires sociaux qui va décider de l'avenir. Jusqu'à ce que l'entité existe, rien ne change pour les clients. Si vous êtes un professionnel qui vient de passer client, votre service sera toujours assuré par les mêmes personnes, même après la création de la nouvelle filiale France. A l'avenir, les clients achèteront à Lenovo ou à ses partenaires et l'exécution de la garantie ou du financement se fera par les équipes d'IBM.

Quels sont vos objectifs une fois la nouvelle entité en place ?
Notre volonté est de transférer l'activité PC à l'identique comme un simple actif à notre partenaire. C'est aussi un élément minimisant l'impact de cet accord pour le client. L'idée est que les clients puissent conserver les mêmes partenaires qu'avant. Au niveau financier, les objectifs de ventes restent à 100% ceux qui ont été définis par IBM.

"Il faut que cette alliance soit une réussite pour le marché".

Il faut que cette alliance soit une réussite pour le marché. Elle nous permet d'asseoir notre présence sur le marché des PC. Nous sommes très présents sur le marché professionnel mais pas du tout sur le marché grand public. Aujourd'hui, nous sommes convaincus qu'il faut être présent sur les deux marchés : professionnels et grand public. Ce sont des marchés qui se ressemblent, les briques de base sont les mêmes à savoir le système d'exploitation et le processeur.

Et si l'on veut réussir, il faut s'attaquer aux deux marchés afin de réaliser des économies d'échelles. Or, IBM ayant abandonné la partie grand public dans les années 1999/2000, il était impossible d'y retourner seul. Lenovo réalise pour sa part 85% de son chiffre d'affaires auprès des particuliers ou des petites entreprises. Pour IBM, cet accord s'inscrit donc comme une réussite. Et inversement, Lenovo n'avait pas la capacité seul de sortir de son marché, je pense.

Pourquoi avoir choisi le groupe Lenovo ?
Le premier point qui justifie ce groupe vient de la complémentarité des offres. Dans le cas de la fusion HP / Compaq, pour faire simple il y avait un fauteuil pour deux car les réseaux de commercialisation étaient identiques entre les deux acteurs. Au contraire, là c'est très simple. En Europe ou aux Etats-Unis, Lenovo n'est pas présent, nous sommes donc dans une relation un fauteuil pour une personne, la division micro-informatique d'IBM en place va se charger des relations clients.

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Sur le territoire chinois, IBM est très présent au niveau des professionnels, Lenovo peu ; IBM vend essentiellement des ordinateurs portables, Lenovo essentiellement des ordinateurs de bureau. Même sur la Chine, il ne devrait pas y avoir de problème d'intégration puisqu'il n'y a pas d'intégration à faire. Deuxième point important vis-à-vis du choix de Lenovo, la Chine elle-même dont on ne peut ignorer le marché aujourd'hui.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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