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Bull : une longue histoire de recapitalisation
Depuis 1995, le groupe informatique français réorganise son capital et renfloue ses dettes, tout en permettant à l'Etat de se désengager.   (10/12/2004)
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Spécialisé dans le domaine des serveurs et des services informatiques, le groupe français Bull - qui emploie environ 8 000 personnes dans le monde - n'en finit pas de se recapitaliser.

L'aide à la restructuration de 517 millions d'euros de l'Etat français - que Bruxelles vient d'autoriser (lire l'article du 03/12/2004) - est en réalité destinée à rembourser les 450 millions d'euros versés par l'Etat en 2001 et 2002, une avance que Bull aurait normalement dû restituer en 2003.

Les questions de recapitalisation du groupe ne datent pas de la seule période 2001 - 2002. Déjà, en juillet 1999, Guy de Panafieu - alors P-DG du groupe - souhaitait "clore le dossier de la recomposition du capital avant la fin de l'été" (lire l'article du 23/07/1999).

Le véritable coup d'envoi du processus de retrait de l'Etat remonte à 1995
Mais le véritable coup d'envoi du long processus de retrait de l'Etat du capital de Bull remonte à 1995. Dès le mois de septembre 1995, le gouvernement français cédait en effet 43,2% de sa participation dans Bull, passant de 79,6% à 36,4% du capital. Motorola, France Telecom, NEC et Dai Nippon Printing devenaient alors les principaux actionnaires de la Compagnie des Machines Bull.

Un peu plus d'un an plus tard, en décembre 1996, la privatisation était réelle, l'Etat ne possédant plus que 30,5% du capital dont la répartition était la suivante : 18,7% pour NEC, 18,7% pour Motorola, 18,5% pour France Telecom et 5% pour Dai Nippon Printing.

En septembre 1997, Guy de Panafieu (ex-Lyonnaise des Eaux) est nommé P-DG de Bull (le nom de "Compagnie des Machines Bull" ayant été abandonné quelques mois plus tôt). Il continue l'oeuvre de Thierry Breton (nommé en mars de la même année P-DG de Thomson Multimedia) et d'Alain Couder qui a succédé à T. Breton quelques mois. Début 1999, les effectifs de Bull sont légèrement supérieurs à 20 000 personnes.

Début 2001, Guy de Panafieu annonce la restructuration de l'entreprise, avec la création d'une division "infrastructure" et d'une autre pour les "services" (Integris), qui fonctionnent comme des filiales. Il veut par ailleurs réduire les effectifs de 10% et procède à la vente de Bull CP8 (la filiale carte à puces du groupe) à Schlumberger, pour 350 millions d'euros. Il vend également partiellement Integris (activités d'intégration et d'infogérance) à Steria pour 190 millions d'euros, sous forme d'actions et de bons de souscription. Steria monte ainsi dans le capital d'Integris à hauteur de 10%. Les négociations qui suivront pour une acquisition complète échoueront.

De bonnes notes pour envisager l'avenir sereinement
Fin 2001, Pierre Bonelli succède à Guy de Panafieu, alors que la société réalise une perte annuelle de 253 millions euros. Les effectifs de la société sont alors descendus à quelque 10 000 personnes, l'objectif étant de les réduire encore dans les mois qui suivent. Décédé des suites d'une longue maladie le 31 mars dernier (lire l'article du 02/04/2004), Pierre Bonelli redresse lors de son mandat les comptes de la société, parvenant à un résultat net de 4,1 millions d'euros malgré un chiffre d'affaires en baisse (1 265 millions d'euros contre 1 514 millions en 2002).

A partir du premier février 2005, c'est Didier Lamouche qui lui succèdera (lire la nomination du 07/12/2004). L'agence de notation Standard and Poor's vient d'annoncer qu'elle attribuait la note "B-" à la dette à long terme de Bull, suite à la restructuration du capital récemment opérée. Cette note est la meilleure qui soit.

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"Bull est un acteur de taille petite à moyenne sur le marché des serveurs, ses ventes sont encore en phase de stabilisation. Le groupe manque de diversité géographique, évolue dans un environnement très concurrentiel, qui change rapidement, avec un fort risque technologique. Mais aujourd'hui Bull n'a plus de dette et se trouve dans une position de cash net", a commenté Patrice Cochelin, analyste chez SP, à l'AFP.
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
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