> Qu'est ce que l'OFDM ?
L'Orthogonal Frequency Division Multiplexing est une technique
de transmission de données analogique apparue dans les années
60. Pour émettre un signal, l'OFDM divise une plage de fréquence
en plusieurs sous-canaux espacés par des zones libres de tailles
fixes. Par la suite, un algorithme, le Fast Fourier
Transform (FFT), véhicule le signal par le biais des différents
sous-canaux. C'est également cet algorithme qui se charge de
la recomposition du message chez le récepteur. L'objectif est
ainsi d'exploiter au maximum la plage de fréquence allouée tout
en minimisant l'impact du bruit grâce aux espaces libres séparant
chaque canal.
> Quels en sont les avantages
et les inconvénients ?
La transmission d'informations par le biais de l'OFDM est
particulièrement adaptée aux réseaux locaux ou métropolitains
mais perd de son intérêt sur des réseaux à grandes échelles.
Sur les zones denses, la technologie OFDM permet d'éliminer
les phénomènes de bruits ponctuels ou d'évanouissements temporaires
du signal sans recourir à des algorithmes parfois complexes.
En revanche, plus les perturbations s'amplifient, plus la
technologie perd de son intérêt car il faut alors mettre en
place des méthodes de filtrages ou de codages qui réduisent
fortement les débits.
> Qui utilise l'OFDM ?
Le câble, le satellite mais aussi l'ADSL fonctionnent sur
le principe de l'OFDM pour la diffusion (broadcast) de sons,
de données ou de vidéos. Mais de plus en plus, l'OFDM se destine
aux systèmes de communications sans fil. Ainsi, les réseaux
802.11a et 802.11g offrent des débits théoriques jusqu'à 54
Mbits/s, là où le protocole 802.11b, non OFDM, se limite à
11 Mbits/s. Des tests sont en cours pour mettre en place cette
norme de communication sur les équipements Wimax et Ultra
Wide Band. Siemens et Motorola ont également fait la démonstration
de réseaux de téléphonie mobile de quatrième génération compatibles
OFDM fonctionnant à plus de 300 Mbits/s.
> Comment se comparent l'OFDM et la DSSS ?
Le principal concurrent à l'OFDM est la technique de signalisation
en séquence directe (DSSS). Elle divise la bande des 2,4 Ghz
en 14 canaux de 22 Mhz. Cela permet d'étaler un signal sur
une plage de fréquence plus importante et donc de fiabiliser
les communications au détriment de débits théoriques moins
élevés. Les technologies réseaux de téléphonie CDMA et UMTS
découlent de la technique DSSS.
> Et l'OFDM et la FHSS ?
Deuxième concurrent à l'OFDM, la technique des sauts de fréquences
(FHSS). Cette fois la bande des 2,4 Ghz est divisée en 75
sous-canaux de 1 Mhz chacun. A chaque message correspond une
séquence de saut qui indique quels sont les schémas de fréquences
que doit emprunter le signal durant son trajet. Cette séquence
de saut est ensuite transmise au récepteur du message avant
le début de l'émission. L'objectif du FHSS est d'améliorer
la sécurité des informations transmises.
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