Vingt-six industriels du monde des télécommunications se sont
réunis samedi 1er janvier 2005 pour constituer un premier groupe
de travail qui se chargera de définir la future téléphonie de
quatrième génération. Regroupant des grands comptes tels Alcatel,
Nec, Cingular, Vodafone ou Siemens, cette association espère
poser les bases technologiques de la future 4G d'ici 2007 pour
une commercialisation à l'horizon 2009 au Japon.
Alors que l'UMTS vient tout juste de faire ses premiers pas
dans l'hexagone et promet des débits entre 384 kbits/s
et 2 Mbits/s, la quatrième génération espère repousser
ces limites jusqu'à 100 Mbits/s et plus pour une vitesse
moyenne comprise entre 30 et 100 Mbits/s. Une technologie
qui a cependant un coût élevé. Selon le quotidien japonais
Keizai Shimbun, NTT DoCoMo aurait prévu d'investir plus de
715 millions d'euros afin d'adapter son réseau pour supporter
cette nouvelle norme.
Si
rien n'est encore fixé, les premiers tests de la 4G ont fait
apparaître deux solutions principales permettant d'augmenter
les débits. La première consiste à faire converger et évoluer
les réseaux sans fils. D'ici 2006 en France, Orange a ainsi
prévu d'introduire le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access).
Norme dérivée de l'UMTS, le HSDPA fait transiter les données
des liaisons descendantes en mode paquet ou IP, tandis que
son prédécesseur utilisait un mode circuit.
Pour cela, l'HSDPA exploite trois grandes méthodes : la modélisation
et le codage adaptables (MCA), l'algorithme de communication
multi-entrées et multi-sorties (MIMO) et la requête automatique
hybride (HARQ). Avec ce système, les débits de l'UMTS pourraient
s'élever à 14 Mbits/s théoriques. L'autre élément essentiel
de la quatrième génération se situe dans le domaine de la
convergence des réseaux sans fils. Il est ainsi envisagé de
recourir aux futures normes Wimax, UltraWideBand ou encore
WiFi pour relayer l'information sur des réseaux hauts débits
complémentaires.
Reste pour cela à harmoniser le spectre de fréquence qui
diffère entre les normes et à adapter les terminaux. La deuxième
initiative testée par les opérateurs de téléphonie mobile
concerne l'exploitation de la technique OFDM (Orthogonal Frequency
Division Multiplexing). Contrairement à l'UMTS et aux autres
technologies CDMA de troisième génération, l'OFDM divise sa
bande de fréquence en multiples sous-canaux. Un fonctionnement
optimisant la vitesse mais qui pose des risques en matière
de qualité de service (lire l'article
du 14/12/2004).
Avec à la clé des capacités de transmission de données de
près de 100 Mbits/s, la quatrième génération de téléphones
portables pourrait fournir aux entreprises le débit suffisant
pour des applications de mobilité gourmande tels la synchronisation
en temps réels avec une base de données ou le téléchargement
et l'envoi de photos et de vidéos en haute qualité, des services
encore limités par les débits UMTS (lire l'article
du 30/11/2004).
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