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HP pourrait fermer la porte aux transistors dès 2011 |
A l'aide de molécules, des chercheurs tentent de renouveler les techniques traditionnelles de conception des puces, repoussant ainsi les limites de la puissance de calcul des ordinateurs.
(02/02/2005) |
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Des chercheurs de la société HP ont annoncé hier la mise au point d'une technologie amenée à augmenter la puissance
des ordinateurs actuels en remplaçant les transistors en silicium
par des circuits appelés "portes transversales".
A l'inverse
des transistors, unités à la base des micro-processeurs qui stockent
l'électricité, ces "portes transversales" sont capables de franchir
les limites actuelles imposées par les semi-conducteurs. Car aujourd'hui, les micro-processeurs au cur des serveurs
et des stations de travail sont majoritairement gravés en
130 ou 90 nanomètres.
Cela permet de placer sur
une seule puce plusieurs centaines de millions de transistors.
Plus il y a de transistors sur une puce et plus la capacité
de calcul de l'ordinateur augmente. Ainsi, aux alentours de
2012, les industriels anticipent un passage progressif vers
la technologie 32 nanomètres.
Mais
les scientifiques émettent depuis plusieurs années des avertissements sur les
limites physiques du silicium, matériau utilisé aujourd'hui
pour graver les transistors. En effet, autour des 15 nanomètres,
le nombre d'atomes séparant deux transistors n'est plus suffisant
pour garantir l'efficacité du système. Le concept des "portes
transversales" vient donc bouleverser la donne puisqu'il supprime
à la fois l'usage du silicium et celui des transistors.
Le procédé consiste en une grille de conducteurs microscopiques
reliés entre eux par des molécules. Lorsqu'une série d'impulsions
électriques se produit, elle ferme dans la molécule le pont
reliant le conducteur de la première horloge au conducteur
de la porte. Une impulsion électrique supplémentaire permet
de rétablir la liaison entre les deux conducteurs. Concrètement,
ce fonctionnement rend possible l'utilisation d'une opération
de type NOT sur une "porte transversale", l'une des trois
opérations de base d'un processeur et qui n'est pas directement
exécutable en utilisant un transistor.
Un coût de production des puces inférieur |
Autre atout, le coût de production des puces utilisant le
concept des "portes transversales" est inférieur aux puces
à transistors en raison du procédé de fabrication. Contrairement
aux procédés traditionnels de photolithographie - étape
consistant à exposer à la lumière le matériau afin de graver
les circuits - le concept des chercheurs d'HP exploite la lithographie
imprimée pour réaliser une grille de conducteurs à partir
de moules très fins.
HP envisage d'introduire le concept des "portes transversales"
dans l'industrie informatique aux alentours de 2011 ou 2012
sur des puces gravées en 32 nanomètres. C'est aussi à cette
période que les nouveaux matériaux alternatifs au silicium
devraient apparaître.
Chez AMD, des recherches sur le nickel
ont été envisagées tandis que Big Blue étudie l'utilisation
de nanotubes en carbone. Intel avait déjà étudié une technique
proche des "portes transversales" d'HP mais aucune puce en
tirant parti n'est pour le moment sortie de ses usines.
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